Des yeux en amande, un visage trop long, un regard vide qui intrigue : voilà le style si particulier du jeune peintre italien. Egalement cette impression d’un portrait inachevé parfois déroutant mais toujours fascinant.
Il y a quelque chose de primaire dans sa façon de dessiner, une sorte de dérision avec des traits trop épais, des formes disproportionnelles mais toujours élancées. Un grain de laideur pour un charme désuet, étrange, intemporel. Elvire au col blanc avec une robe stricte pour dénoncer l’hypocrisie de la société mondaine, les rumeurs, les on-dit car lui, il n’avait pas honte de coucher avec cette fille de prostituée, de plus cocaïnomane à l’âge de 15 ans environ.
Une vie de débauche entre le raisonnable et la folie. Une œuvre où la perfection est invisible, car la beauté est ailleurs, dans les aspérités, la rudesse, les défauts qui vont lui donner un charme fou où chacun d’entre nous pourra se noyer dans ce regard vide ivre de liberté. Une sorte de résurrection dans un temps autre.
Ton hirondelle !
Sonia