Pauline Ouattara dite Fati des Bobo Diouf était à Bamako : J''aimerais ressembler à Maïmouna Hélène Diarra et à Guimba""

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Bamako Hebdo : Qui est Fati?

Fati, c”est mon nom d”artiste. Sinon, je m”appelle en réalité Pauline Ouattara. Je suis née d”une famille bobo. Je suis la fille de Souleymane Ouattara, ancien cheminot à la retraite et d”Elisabeth Diarra. Je suis mariée depuis dix ans. Actuellement, je vis chez mon mari Ibrahima D. Kassamba, un Guinéen qui est né au Burkina Faso. C”est un homme de culture qui est animateur à la radio région FM de Bobo Dioulasso.

Comment avez-vous connu votre mari?

C”est en 1983 que nous nous sommes connus. Nous étions alors ensemble en 6ème année, mais il n”y avait pas assez de "frottement" alors. Après quelques années, nous sommes rencontrés à la radio, parce que j”animais une émission "Dioula" et que lui aussi animait une émission sur la même station. C”est à ce moment qu”il y a eu un croisement et que nous avons discuté un peu. Finalement, nous nous sommes mis d”accord. (Rires)

Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire?

Il faut dire que je n”ai pas été très loin à l”école à cause du théâtre, que je fais depuis 1983. Je faisais partie de la troupe Ouezzin Coulibaly de Bobo Dioulasso, avec feu Dieudonné Coulibaly (Paix à son âme). Après le théâtre, j”ai commencé à tourner dans des films comme " Le Royaume d”Abou " et "Les Bobo Diouf ". Jusqu”à présent, je continue de travailler avec Souké et Sidiki.

Pourquoi avez-vous choisi la comédie?

Je crois que c”est venu par amour. J”ai aimé la chose et je me suis dit : pourquoi ne pas continuer? A chaque fois qu”on discutait, il y avait des gens qui me disaient, on dirait que tu aimes faire du théâtre.

C”est de là que tout est parti. C”est en 1983 que j”ai commencé le théâtre. Avant, je dansais et je faisais des ballets. J”ai fait ma première expérience avec "Le Royaume d”Abou". C”est le même réalisateur qui m”a donné un rôle dans " Les Bobo Diouf ". J”ai lu le scénario et j”ai vu ce qui me tentait le plus. C”était le rôle de Fati. J”incarne aujourd”hui ce rôle facilement parce que, tout simplement, j”aime jouer.

Quelle est la différence entre Fati au cinéma et à la ville?

Comme vous le savez, chacun a un rôle à jouer dans un film. Et, quand tu le joues, il faut d”abord l”aimer. Quand on aime, on le fait facilement.

Je suis Fati dans le film et je suis Pauline Ouattara en tant que telle à la maison. Je dis qu”il y a une grande différence entre Pauline, dedans, et Fati, dehors.

Comment parvenez-vous à gérer tout cela?

Comme je l”ai dit, c”est par amour. Je n”ai pas de problème avec mon mari. On se comprend parfaitement. Je fais ce que je veux, aussi bien au théâtre que dans mon foyer.

En matière de comédie, quelles sont vos références?

C”est vrai que le «fléau» que je suis se trouve ailleurs, mais j”ai tendance à ressembler à beaucoup de comédiennes maliennes, comme Hélène Diarra, que j”adore. J”aime également beaucoup Habib Dembélé dit Guimba National, même si je ne suis pas un homme. J”aimerais quand même ressembler à ces deux comédiens, si les moyens me le permettent.

Quels sont vos projets?

J”ai plein de projets en vue. Je prie simplement Dieu de me donner la santé et une longue vie pour pouvoir les réaliser.

Etes-vous riche aujourd”hui?

Vous savez que l”art ne nourrit jamais son homme. Il faut profiter de toutes les opportunités. En dehors du théâtre, je fais d”autres choses, comme la coiffure et le petit commerce. C”est pour vous dire que je me débrouille. Je ne me plains pas du tout, car je gère deux salons de coiffure à Bobo.

C”est la première fois que vous venez au Mali ?

Pas du tout. C”est la cinquième fois. Et à chaque fois que je viens, c”est pour des spectacles.

Alou B HAIDARA
Bko Hebdo du 7 juin 2007

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