Patrimoine culturel : Vers une feuille de route pour une protection renforcée des biens du patrimoine mondial au Mali

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En même temps que les populations, s’il y a un secteur au Mali qui a énormément souffert de l’occupation des trois régions du nord par les narco terroristes déguisés en djihadistes, c’est bien le secteur culturel, notamment le patrimoine culturel matériel et immatériel.

 

 

Dans le but d’initier une protection renforcée des biens du patrimoine mondial du Mali, le ministère de la culture, à travers la Direction nationale du patrimoine culturel, a initié le 8 juin 2013, un séminaire national. Bruno Maiga, ministre de la culture, a rappelé que l’occupation, en janvier 2012, des régions situées au nord du Mali et une partie de la région de Mopti, a engendré une grave crise politique et sécuritaire aux conséquences humanitaires et culturelles désastreuses pour la population et a mis à mal le développement économique et social. « Les terroristes en s’attaquant aux valeurs culturelles précieuses du Mali, cherchaient à détruire notre identité culturelle, et par ricochet entraver le développement global harmonieux du pays », a-t-il déclaré. Avant de dire que le monde entier a suivi presqu’en direct la destruction programmée des mausolées de Tombouctou. Après avoir salué la mobilisation de l’ONU et de l’UNESCO, il a indiqué que le gouvernement du Mali, dans le souci d’une exécution cohérente du Plan d’action, a créé  le Comité national pour la réhabilitation du patrimoine détruit des régions du nord.

 

 

Selon lui, ce comité œuvrera en parfaite intelligence avec les professionnels et experts venant d’autres horizons pour l’implémentation efficiente des actions ciblées. Il a rappelé que l’UNESCO est engagé dans une opération d’envergure de sauvegarde d’urgence comparable aux grands projets de sauvegarde des Monuments de Nubie d’Abou Simbel en Egypte et du site d’Angkor au Cambodge. « Le présent séminaire doit nous permettre d’élaborer une stratégie conjointe de mise en œuvre du plan d’actions », a-t-il indiqué. Avant de préciser qu’il s’agira de déterminer des actions prioritaires pertinentes à mettre en œuvre à court et moyen termes. Mais, auparavant, Juma Shabani, Directeur du bureau de l’UNESCO à Bamako, a estimé que cet atelier marque l’aboutissement d’une série de missions et de rencontres visant à évaluer l’impact de la crise du Mali sur son patrimoine culturel, y compris les manuscrits anciens et de préparer l’action concrète à venir pour assurer sa protection et sa sauvegarde.

 

 

Selon lui, la Directrice générale de l’UNESCO a attaché la plus grande importance à ce que cette mission se fasse dés que les conditions sécuritaires le permettent. « Il s’agit là d’une étape majeure et indispensable de la mise en œuvre du plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens du Mali que l’UNESCO a élaboré conjointement avec le Gouvernement du Mali et avec la contributions du Gouvernement de la France », a-t-il déclaré. Apres avoir précisé que ce plan a été adopté lors de la journée de solidarité pour le Mali le 18 février dernier au siège de l’UNESCO à Paris, Il a indiqué que la mission conjointe qui vient de s’achever à permis d’évaluer les dégâts subis par le patrimoine culturel et les manuscrits à Tombouctou. Selon lui, l’atelier est un bon moment de transformer les conclusions des travaux en feuille de route qui définira les actions prioritaires des mois à venir à travers des activités concrètes.

Assane Koné

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1 commentaire

  1. Merci M. KONE,
    Nous comptons énormément sur la restauration des monuments pour la reprise du tourisme. Tant mieux si le Patrimoine de l’UNESCO à Tombouctou peut avoir les avantages des monuments de Nubie d’Abou Simbel en Egypte et du site d’Angkor au Cambodge pour que les travaux de restauration aillent vite. Cependant n’oublions pas que ce sont devenus les biens culturels détruits par les Talibans en Afghanistan et cela depuis plus de 20 ans???

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