En déperdition, cette culture mérite d’être revisitée dans toute sa dimension
Alarmée d’une situation qui risque de les priver des repères de leurs aïeux, les ressortissants du cercle de Kadiolo, vivant à Bamako et à Kati se sont regroupés en association pour valoriser la culture Sénoufo. C’est dans cette dynamique qu’elle a initié et organisé une journée culturelle dont le thème était : « Préservation du patrimoine culturel Sénoufo ». C’était la journée du 30 septembre dernier à la Cité des enfants de Bamako.
A travers cette journée, il s’agit de faire connaitre et revisiter la culture Sénoufo dans toute sa diversité. Elle a enregistré la venue des groupes folkloriques de la localité, composés de balafonistes et autres musiciens et artistes.
Introduite par une conférence débat la journée a permis à la population malienne en général et à celle de Bamako, en particulier, d’être mieux imprégnée du savoir-faire des Sénoufo en terme de culture. Autrement dit ce message de communion dont est porteur le balafon.
Cependant, cette déperdition dont il est question aujourd’hui est due au contact de l’homme Senoufo avec d’autres cultures. « Ce familiarisme avec la culture occidentale en est pour beaucoup et s’explique par la fréquentation de l’école des blancs » dira un détendeur de ce réservoir culturel de notre pays. Tout en se réjouissant de la création d’un musée Sénoufo dans la ville de Sikasso qui est considéré comme étant le bastion du groupe ethnique Sénoufo, celui garde l’espoir de voir la culture Sénoufo se consolider et renforcer.
A titre de rappel, le cercle de Kadiolo est une administration préfectorale forte de 9 communes rurales.
Diakalia M Dembélé