Patissakana : Amadou Hampaté Bâ : l’absent de taille du prix littéraire

Au regard du parcours élogieux, de la multiplicité des œuvres réalisées, du grand talent qu’incarnait Amadou Hampaté prestigieux homme de lettres, rien ne justifie sa mise à l’écart de la rentrée littéraire du Mali.

D’après Mangala Camara « Miyé Miyé Oyoyé ». A mon avis, les prix littéraires décernés en terre malienne devaient être le lieu de rendre hommage aux sommités de l’écriture issues du grand Mali. Cela me semble encourageant à cette époque d’échec scolaire où l’élève à la fois l’étudiant peine à aligner une phrase sans faute. Souvent on est en droit de se demander s’il la majeur partie de nos élèves savent que lorsque deux phrases se suivent le second se met à l’infinitif. Je dis cela en connaissance de cause car de nos jours l’école malienne est dans l’agonie et nos enfants en panne sèche de savoir. A cet égard la rentrée littéraire trouve toute sa justification au Mali pour ne pas dire sa raison d’être tout court. Ainsi l’écolier malien saura et comprendra l’avantage du livre dans sa formation et son ouverture d’esprit.

Là où je me pose sérieusement des questions : comment cette rencontre littéraire en est arrivée à oublier Amadou Hampaté Bâ à ce point ?

Je ne remets pas en cause la qualité des hommes de lettre choisi dont font partie : Yambo Ouologem et Massa Makan Diabaté. Cela n’empêche qu’Amadou Hampaté Bâ aurait dû faire partie du lot. Dieu seul sait que ce savant Peul se situe au sommet de la pyramide des hommes de lettres dans notre pays pourquoi de l’Afrique Noire et dans le monde entier. A ce titre son nom mériterait largement d’être consacré en grand prix littéraire. Je trouve regrettable que le Ministre chargé de la culture croise les bras face à une telle oublie ou faute grave.

A mon goût Amadou Hampaté Bâ mériterai bien plus que tout cela à la fois pour être étudié dans les lycées et universités tout comme Seydou Badian Kouyaté et autres. Alors au Ministre chargé de l’Education nationale de prendre ses responsabilités à deux mains. Aujourd’hui plus que jamais les enfants du Mali ont faim et soif d’apprendre. La meilleure façon de se découvrir ou redécouvrir passe inévitablement par la connaissance de soi même. Cela ne saura se faire sans prendre connaissance des ouvrages de nos hommes de lettres. Le proverbe ne dit-il pas : « Savoir monter à cheval est bien, savoir grimper sur l’arbre n’est pas mal, mais se connaitre soi-même sans doute me semble être la meilleure des connaissances transmissibles aux générations futures ». Sans cela on est voué à se perdre sans faute.

Je me demande à ce pas quand est-ce que les autorités maliennes débuteront à respecter les hommes de culture ? Reconnaissons tout de même qu’Amadou Hampaté Bâ fut un génie à part entière.

Je profite de l’occasion pour que de solides critères soient mis en route quant au choix et à la sélection des  manuels scolaires. Actuellement nous sommes dans un gouffre terrible à cause des commandes et des sur facturations auprès de cousins, cousines et d’amis du clan. Ce procédé à trop contribué à mettre l’école malienne à genoux. Si je me permets de faire cette contribution c’est par amour pour mon pays avant tout. Tout le monde sait que nos enfants doivent apprendre Dieu seul sait la volonté politique de nos autorités. Avec les résultats catastrophiques du DEF, BAC et autres ne doivent-ils pas avoir mal ou honte à la conscience ?

A bon lecteurs salut.

Aboubacar Eros Sissoko

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