La 9ème édition du festival sur le Niger aura bel et bien lieu du 12 au 17 février 2013 sur les berges du fleuve Niger à Ségou. Cette information qui vient de la fondation festival sur le Niger, a été confirmée par le maire de Ségou, Ousmane Simaga, qui a profité de nos colonnes pour affirmer son dévouement et son soutien à la fondation festival sur le Niger, par rapport à la tenue effective de cette édition, chose pas aisée en cette période de crise dans le pays. Le maire Simaga, dans un entretien qu’il nous a accordé, a exprimé l’impact, tant économique que social, de ce festival sur la ville de Ségou.
Je suis Ousmane Karamoko Simaga, Maire de Ségou, membre de l’Association Internationale des Maires Francophones.
Votre mairie, avec l’aide de vos partenaires vient de faire un don aux déplacés du Nord, d’une valeur de près de 9 millions de FCFA. Quel sentiment vous anime ?
Les sentiments de fierté, de satisfaction, mais aussi beaucoup d’émotion. Notre pays traverse la période la plus difficile de son histoire, et c’est le moment pour nous dignes fils et filles de ce pays, de se donner la main et de rester plus que jamais soudés. Cet évènement rentre dans le cadre de la solidarité et du partage pour qu’on parvienne à soutenir nos compatriotes, je ne peux que dire merci à nos partenaires qui nous viennent toujours en aide au moment opportun.
La fondation festival sur le Niger, à travers son ambassadeur au Portugal, a offert des médicaments aux déplacés. Comment entendez-vous désormais renforcer cette relation ?
De mon point de vue, ce don est très important et très significatif, parce qu’on dit que la santé n’a pas de prix. Mon souci majeur est d’élargir d’avantage cette relation, et pourquoi pas tisser un lien de partenariat de ville à ville, du Portugal avec la ville de Ségou.
Voulez-vous aller sur la même lancée que le partenariat avec la ville de Richmond?
Effectivement, comme vous le savez, c’est grâce à la fondation festival sur le Niger que nous avons eu ces dons aujourd’hui et c’est aussi la fondation qui a été d’un apport très significatif pour le jumelage de la ville de Ségou avec celle de Richmond. C’est le lieu de remercier la fondation et tout ce qu’elle fait pour la ville de Ségou.
Bon nombre de personnes se posent la question sur la tenue effective de la 9ème édition du festival sur le Niger. Avez-vous une réponse à leur donner?
J’ai longuement discuté avec le président de la fondation du festival sur le Niger, Mamou Daffé, sur la tenue de cette 9ème édition, et je dis que ça aura lieu du 12 au 17 février 2013, à Ségou, Inchallah. C’est le lieu d’ailleurs de lancer un appel à tous les partenaires d’appuyer d’avantage ce festival, qui est pour beaucoup dans le développement de notre ville.
Et quelles seront les stratégies pour convaincre les touristes à venir, vu la situation sociopolitique qui perdure dans le pays?
Certes, la partie Nord de notre pays est occupée, mais le festival sur le Niger qui se déroule au Sud du pays n’a aucune raison de ne pas avoir lieu. Comme on peut le constater les festivals du septentrion n’auront pas lieu cette année.
Nous sommes à pied d’œuvre pour que la fête soit une fois de plus belle. Mais cela ne doit pas nous faire oublier ce qui se passe au Nord. Nous devons à tout moment avoir une pensée en faveur de nos compatriotes du Nord. Et je pense que le festival n’est pas resté en marge de cela, d’autant plus que cette édition a pour invités Tombouctou et le festival du désert.
Cette 9ème édition va-t-elle donc effacer la frustration des festivaliers qui n’ont pas pu aller aux festivals organisés dans le septentrion ?
C’est juste une continuité, car il faut aussi montrer que le Mali ne mourra pas, malgré tout.
Qu’est ce que la tenue d’un tel évènement rapporte à une ville ?
Le festival de Ségou mobilise durant toute une semaine, les habitants de la ville et les festivaliers, qui mangent et dorment ensemble. Lors de la dernière édition par exemple, plus de 35 000 festivaliers avaient effectué le déplacement. Tous ceux-ci se sont approprié la manifestation, en donnant du souffle à l’économie locale et faisant revivre le patrimoine historique d’une nation. Plus encore, Mamou Daffé son directeur, se donne pour ambition de pérenniser, grâce au festival, une pratique qualitative de l’art dans sa globalité, la promotion des arts visuels, la production audiovisuelle, en somme l’instauration d’une plateforme culturelle et touristique à dimension panafricaine.
Vous avez effectué récemment un voyage en France où vous avez rencontré votre homologue de Angoulême. Quelle relation entretenez-vous et quel était l’objectif de ce voyage ?
La ville de Ségou est jumelée avec la Cité des Valois. Nous travaillons en coopération avec Angoulême et le comité des jumelages, en matière de santé, d’eau et d’assainissement, mais aussi d’accompagnement institutionnel ou d’aide à la formation. Lors de ce voyage, j’ai rencontré Philippe Lavaud et nous avons échangé sur la situation préoccupante du pays.
Ségou a, jusqu’à aujourd’hui, accueilli près de 3 600 personnes déplacées du Nord. Il nous est difficile de faire face à cet afflux de population dans de bonnes conditions. Nous l’avons contacté afin qu’il nous aide à l’achat de denrées alimentaires pour ces déplacés et bien évidemment parler de la question de la rentrée scolaire d’octobre prochain.
Vous êtes membre de l’association des maires francophones. Que compte faire cette association pour votre ville ?
Effectivement lors de notre dernière rencontre, j’ai fait un plaidoyer au sein de l’association et elle a accepté de soutenir financièrement la mairie de Ségou dans les travaux de réfection.
Clarisse NJIKAM
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