Oumou Diarra, ‘’Suraka muso Laley’’ :rn‘’Chez les maures, on ne s’emmerde pas

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"Diarrakoro’’, ‘’Dièman’’ et depuis le 3 novembre 2007, ‘’Souraka mousso Laley’’…appelez-la comme vous voulez car, ce qui est sûr, Oumou Diarra n’est plus à présenter. 
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L’actrice comédienne qui est, par ailleurs, animatrice à l’Ortm se révèle, depuis le 3 novembre 2007, à travers un nouveau style peu connu du public malien : le ‘’One man show’’. Pendant plus d’une heure, Oumou a prouvé qu’elle peut tenir en haleine un public particulièrement dans la peau d’une femme maure, Laley. Qu’est-ce qui l’a inspirée ? Pourquoi le choix de ce personnage ? Quelles sont  motivations ? Réponses de ‘’Dièman’.

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Bonjour, ‘’Dièman’’, Suraka muso Laley ? Suraka muso ! C’est venu comment?

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L’initiative est d’Alioune Ifra N’Diaye, Directeur de ‘’Blonba’’. Il est venu me demander si je pouvais imiter une ethnie de chez nous. J’ai dit oui mais sans savoir ce qu’il allait en faire. Il avait, parait-il, essayé avec d’autres personnes. Quand il m’a expliqué ensuite ce qu’il attendait de moi, j’étais réticente parce que je ne savais pas si je pouvais être à la hauteur, n’ayant pas fréquenté une école spéciale de comédie. Il a fini par me rassurer.

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Pourquoi ‘’Suraka muso’’ (femme maure) et pas une autre ethnie ?

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Parce que ce sont mes beaux-parents. Mon mari est maure, je vis avec eux, je connais leurs habitudes. D’ailleurs, tous les noms que j’utilise proviennent de ma belle-famille. ‘’Sirati’’, qui est mon époux dans le sketch est emprunté à mon beau-frère, ‘’Laley’’ est le nom de ma belle-fille etc.

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Qu’est-ce qui vous a aussi marqué chez les maures?

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Leur vie est facile. Chez eux, on ne s’emmerde pas. Par exemple, quand l’homme n’aime plus sa femme ou vice versa, les deux se quittent sans histoire. L’homme peut aller voir ailleurs, la femme aussi. En plus, chez eux, les femmes ne travaillent pas, ne fournissent aucun effort. C’est l’homme qui fait tout. Même les travaux domestiques. Ce qui est inconcevable chez les Bambara. Ce n’est pas une faiblesse mais c’est comme ça. N’empêche que la femme lui doit respect, exécute ses désirs.

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Combien de temps vous a-t-il fallu pour parvenir à ce résultat ?

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Pas trop. Peut-être deux mois.

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Quelle est la durée prévue pour le spectacle ?

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90 minutes.

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Le message que vous avez voulu faire passer ?

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Beaucoup. Je me suis intéressée, en dehors des maures, aux bobos, aux bambaras de Ségou, à San. Egalement aux enfants, principalement ceux qui s’habillent en tenue trop sexy. Je leur dis que ce n’est pas nos habitudes. Vous n’allez jamais voir une maure s’habiller de la sorte. Elles sont toujours voilées. D’ailleurs, pour doter ces femmes, on envoie du thé, du sucre, le ‘’dampé’’ ou voile.

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Un autre message concerne les alliances entre ethnies. J’ai pris des exemples sur nos personnalités. Ils doivent être fair-play, éviter les palabres inutiles.

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Les alliances font partie de notre culture et on doit les garder. J’ai parlé également de la maltraitance envers les femmes. Une femme ne doit pas être maltraitée par son mari. Les commerçants de San ont eu également leur part. Malgré leur fortune, ils ne se sont jamais détournés de leur culture.

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Qui a supporté les frais ?

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C’est Alioune Ifra N’Diaye. Les sponsors se méfiaient.

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Etes-vous satisfaite ?

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Très satisfaite. Les gens ont vraiment aimé. J’étais obligée de m’arrêter, le temps de laisser le public finir de rire.

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Et si c’était à refaire ?

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Je le referais volontiers. D’ailleurs, un autre spectacle est prévu en décembre à la salle Blonba.

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Binta Gadiaga

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