Inauguré le 6 décembre 2018, trois ans après la fin de sa construction, le Musée des Civilisations Noires à Dakar (MCN) est un édifice impressionnant, tant par son architecture que par ses dimensions. Le bâtiment, situé en face du Grand Théâtre National du Sénégal, accueille, les vestiges de toutes les civilisations noires. Et c’est peu de dire que le Mali y est présent. Suivez le guide…
-Maliweb.net- «Nous fûmes quand d’autres n’étaient pas !» On appréhende mieux le sens de ce bout de phrase de l’historien et président de la République Ibrahim Boubacar Keita, qu’après avoir visité le Musée des Civilisations Noires. Dans l’édifice à 4 étages, dont seuls les deux premiers niveaux se visitent, le Mali est omniprésent. A travers ses croyances animistes et islamiques, mais aussi à travers son mobilier archéologique. Ainsi, au Musée des Civilisations Noires, le Mali se découvre par: ses masques (Bambara) Ndomo et Chi Wara; les tenues traditionnelles des pays Dogons et Bambara de Ségou; la lampe à huile (Fitinè) chez les bambara. La civilisation au Mali, c’est aussi les tenues des Dozos, mais surtout, les instruments de musique notamment le Ngoni.
MCN, un repère de A à Z pour toute l’Afrique
La réalisation d’une institution sur les Civilisations Noires était un vœu cher à Léopold Sédar Senghor, l’un des pères fondateur de la Négritude. Rien donc d’étonnant que Dakar abrite le MCN. Classé, par le Sénégal, établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), le Musée a pour mission d’assurer la coordination, la mise en œuvre et le suivi des études scientifiques et culturelles en matière de civilisations noires. Bâti sur une superficie de 14 665 m2, le MCN est un don de la Chine qui l’a entièrement financé à hauteur de 20 milliards de FCFA.
Inspirée des cases à impluvium de Casamance et du Grand Zimbabwé, l’architecture du Musée des Civilisations Noires force l’admiration de tout visiteur.
Comme généralement dans les cases traditionnelles africaines, toute la structure du musée présente des œuvres et des pièces archéologiques de manière circulaire autour de son épicentre. D’ailleurs, la sculpture gigantesque d’un baobab (symbole de la Téranga chez les Diolas de Casamance), réalisée par l’artiste haïtien Edouard Duval-Carrié, accueille impérativement tout visiteur de ce temple des Civilisations Noires.
Mamadou TOGOLA, depuis Dakar