Par-delà un catalogue de réalisations sectorielles, il s’agit aussi de la volonté de l’individu de s’affirmer et de conquérir par l’action sa place dans l’ensemble national. Arrivé au gouvernement avec des préjugés de simple décor communautaire du maillage, le jeune ministre Mossa Ag Attaher aura démenti cette perception par une impressionnante ardeur à la tâche avec à la clé des acquis dignes de consignation livresque. «J’ai voulu partager une histoire, une expérience (…) et rappeler à la jeunesse que rien de durable ne se construit sans paix», explique – t-il, par exemple, en déclinant les motivations ayant prévalu à la publication du livre «Au service de la jeunesse : Le Mali de demain se construit aujourd’hui». C’est en effet l’intitulé de la toute première publication qui porte sa signature et qui retrace les multiples épisodes d’une riche expérience ministérielle. Il s’agit d’un récit en 200 pages environ, d’une déconcertante fluidité stylistique et dont la consommation digeste tranche avec la densité d’un contenu à faire des émules parmi ses collègues de l’équipe gouvernementale. Et pour cause, l’ouvrage d’Ag Attaher reflète aussi la singularité des secteurs qu’il dirige parmi tant d’autres domaines affectés par la crise, en mettant en exergue notamment une montagne de défis relevés et de paris gagnés à contre-courant d’énormes contraintes. Qu’il s’agisse du lourd héritage d’atmosphères peu conviviales dans le monde des sports ou du legs d’un univers juvénile agité par les secousses internes, aucun obstacle n’a résisté à la détermination d’engranger les résultats décrits dans le livre à coups de détails d’épicier : élaboration d’une politique nationale de la jeunesse comme boussole intemporelle, infrastructures réalisées au profit de la jeunesse d’horizons divers, équipements et édifices sportifs réhabilités dans diverses disciplines, compétitions sportives et initiatives citoyennes de portée communielle et symbolique, etc. Autant d’actions dont la finalité réside dans l’optimisation des ressources d’une jeunesse malienne incarnée dans l’ouvrage – ainsi que dans la vision de l’auteur – comme un vecteur irremplaçable de prospérité et d’unité nationale. «Je suis convaincu que la cohésion nationale passe par un engagement de la Jeunesse et l’amélioration de ses conditions», a-t-il indiqué, en présentant le Mali comme «un pays arc-en-ciel» dont les composantes sont condamnées à vivre-ensemble.
Mais l’écot du ministre Moussa Ag Attaher à la cohésion et à l’édification nationales se mesure aussi à l’aune de sa grande maîtrise d’un déterminant essentiel de l’épanouissement collectif qu’est la gouvernance – un sujet évoqué dans l’ouvrage sous forme de cri d’alarme, de dénonciation voire d’indignation contre la corruption systémique faite d’affairisme, de favoritisme et de malversations à défier tout devoir citoyen et effort patriotique.
Inspiré du devoir de restitution de l’action publique ainsi que d’une volonté de déjouer les préjugés par l’exemplarité, «Au service de la jeunesse : Le Mali de demain se construit aujourd’hui» s’illustre, somme toute, comme œuvre – bilan où le bilan d’œuvre, un gigantesque rapport de mission où sont fidèlement consignées tant d’options régaliennes ayant révolutionné les secteurs des sports, de la jeunesse et de la construction citoyenne pendant ces trois dernières années. En joutant à l’œuvre de construction sa consignation dans une œuvre livresque, l’auteur aura mis la barre haut par l’instauration de la redevabilité comme principe de gestion. C’était toute la teneur du propos du Porte-parole du Gouvernement, porteur du message d’Assimi Goïta, le parrain de la cérémonie de dédicace et de présentation de l’ouvrage. Au nom du chef de l’Etat – dont il a transmis les compliments à l’auteur – , il a présenté l’ouvrage comme une précieuse contribution à la refondation, d’autant qu’il traite d’un secteur qui tient tant à cœur le parrain de son lancement : celui de la jeunesse.
En plus du Colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale, le président de la Transition était également représenté à l’hôtel Radisson par le ministre Secrétaire général de la présidence ainsi que par son Directeur de Cabinet, qui ont honoré de leur présence l’événement en même temps qu’un parterre d’autres hautes personnalités issues d’organismes de coopération internationale, de représentations diplomatiques, d’institutions de la République, de responsables du monde sportif et structures en charge de la jeunesse, entre autres.
C’est devant cette belle brochette de célébrités que le préfacier du livre, le Guinéen Mohamed Sadibou KEÏTA, s’est acquitté de la tâche de livrer à l’assistance le jugement de l’éditeur Clément Lafont : une épreuve noble, une part de vérité en toute indépendance d’esprit, une déclinaison des sillons d’un engagement, un témoignage à la postérité. Cette appréciation a précédé une déferlante de témoignages sur l’auteur et qui confirment tour à tour le brillant tableau dépeint dans son ouvrage. Pour ses prouesses dans le rassemblement de la jeunesse, le ministre Ag Attaher a ainsi mérité une fière chandelle de la part du vice-président du HCIM, Macki Bah, avant que le président du Conseil national de jeunes ne renchérit en ces termes : «Grâce à son engagement et sa détermination, la jeunesse s’est retrouvée et chemine à ce jour ensemble».
L’ancien Premier ministre Moussa Mara relève quant à lui que ses exploits sont la preuve que le résultat n’est pas forcément tributaire de la modicité des moyens. Même son de cloche du côté du porte-voix du Comité National Olympique, dont la structure se reconnaît dans l’ouvrage à travers les nombreuses initiatives et réalisations dont l’auteur est porteur et qui ont contribué au rayonnement du secteur sportif sous le magistère du ministre Moussa Ag Attaher. Et Cheick Konaté, Directeur général de l’INJS, de mentionner la grande motivation et le pragmatisme d’un homme pour qui le sport est une arme au service de la cohésion et de l’unité nationale.
A KEÏTA