Bintou Danioko, auteure de l’ouvrage “Mon père m’a légué”, est passionnée par l’écriture qu’elle tient de son père. Le livre parle de la violence physique, l’injustice, l’exploitation des plus fragiles, les barbaries, la mauvaise éducation dans notre société. Bintou Danioko travaille comme chargée de communication à l’Association des municipalités du Mali (AMM). Son parcours professionnel s’est exercé entre plusieurs organes de presse. Elle a publié en 2012 “Affliction infernale” et “Mon père m’a légué” est son deuxième recueil de poème paru en juin 2023.
Bintou Danioko, après avoir obtenu son baccalauréat en 2004 en série langues et littérature au lycée Chaine Grise, a fait des études universitaires. Elle a obtenu en 2006 le diplôme d’études universitaires générales (Deug) en anglais à la Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (Flash). Sa passion pour le journalisme l’a ensuite poussée à s’inscrire à l’Institut de gestion et de langues appliquées aux métiers (Iglam) où elle obtint en 2009 une maîtrise en communication/journalisme.
Après des stages au magazine Bandio et au journal Mali Demain, l’écrivaine a été la coordinatrice du magazine Défis de femme du Groupe Renouveau de 2013 à 2017. Recrutée comme chargée de communication à l’Association des municipalités du Mali (AMM) depuis 2017, c’est ce poste qu’elle occupe toujours.
Bintou Dagnoko vient de publier aux éditions Gafé, un recueil de poèmes intitulé “Mon père m’a légué”. “C’est le reflet d’une société sans âme, minée par la violence physique, l’injustice, l’exploitation des plus fragiles, les barbaries, la mauvaise éducation”, a-t-elle indiqué. Cependant, l’auteure appelle à garder espoir, à se battre et travailler dur pour obtenir ce qu’on veut.
L’œuvre de notre consœur raconte la condition humaine, la solitude d’une jeune fille dans une société sans âme, minée par la violence physique comme morale, par l’injustice, l’exploitation sans état d’âme des plus fragiles dont elle devait pourtant prendre soin. L’auteure nous fait voyager dans un univers où l’hypocrisie est devenue la règle du jeu de la société, l’intérêt général est foulé aux pieds. “Les plus délicats apparaissent comme des chèvres au milieu d’une horde d’hyènes affamées. Sans pitié, elles se font dévorer par les puissants”, peut-on lire dans un poème.
A entendre Bintou Danioko, ce titre pour son livre parce que c’est un duo. “Il contient quelques poèmes de mon défunt père. Il est composé de 37 recueils dont 15 pour papa. C’était un scientifique, mais il écrivait et son premier roman a été publié à titre posthume 3 mois après son décès. Après cela, moi j’ai fait une première parution intitulé “Affliction infernale”. Ce recueil lui a entièrement été dédié”, rappellera l’auteure.
Bintou Danioko aime écrire et l’a hérité de son défunt père parce qu’après son décès, sa mère lui a remis un manuscrit dans lequel son père écrivait et elle croit savoir que l’écriture un don chez elle. Comme perspective, l’écrivaine veut quitter le monde de la poésie pour se lancer dans le roman.
Marie Dembélé
