Mode : Stylistes et tailleurs maliens peaufinent leurs connaissances

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       Les enjeux du textile sont énormes pour les pays pauvres, mais grands producteurs de coton comme le nôtre, où la capacité de transformation locale est quasiment nulle. Aussi, faut-il, à défaut des grosses unités industrielles de transformation, encourager les petits exploitants et transformateurs évoluant dans le secteur textile.rn

                 Telle est aujourd’hui la vision partagée au ministère de l’Artisanat et du Tourisme avec des stylistes et tailleurs maliens regroupés au sein du Groupement des Professionnels de la filière Textile du Mali (G.PROFITEX-Mali). Un jeune groupement de plus d’une trentaine de professionnels évoluant dans le secteur, qui bénéficie du soutien du Comité pour le Développement de l’Entreprise (CDE), un organisme de l’Union Européenne aux pays ACP, un fidèle partenaire du Département de l’Artisanat et du Tourisme.

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                 Pour rappel, en juillet 2006, le CDE, le département de tutelle et les acteurs du secteur textile ont signé une convention de financement en vue de la formation et le renforcement de capacité des acteurs du textile et de l’habillement.        

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                On aura ainsi vu, comme résultante de ce partenariat tripartite, une première tranche de formation qui concerne les teinturiers, et une deuxième tranche de formation de stylistes et de tailleurs.

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                 Du 5 au 15 septembre dernier, une première série de formations ayant trait au marketing de la mode a regroupé une vingtaine de stagiaires désignés par les entreprises du secteur, autour de M. Daniel Michelet, un expet consultant dans le domaine de la mode et de la construction des produits de l’habillement.

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                Les thèmes développés au cours de formation étaient, entre autres : “Connaître et étudier son marché, construire la collection de produits, élaborer ses prix, distribuer les produits, développer des actions de communication et de promotion, manager l’entreprise artisanale du textile et de l’habillement.”

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                Rendez-vous avait alors été pris pour ce mois-ci, en vue de tout parachever par une autre formation plus technique en “modélisme, patronage, montage et finition”.

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                 Un rendez-vous, du reste, respecté, avec la présence au Mali, depuis le 21 octobre, de Mme Mary Weissberg, formatrice et experte-consultante dans ces domaines spécifiques.

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                 Les stylistes et tailleurs bénéficiaires de ladite formation se sont rendus compte qu’ils oeuvraient dans un type de professionnalisme inachevé, car, pas un seul n’a pu monter une chemise sans faute. Des fautes qui incombent, en partie, au système même de la coupe par couture.

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                Le marketing de la mode est tellement développé que de telles erreurs ne sont plus permises aujourd’hui. D’où l’importance de la présente formation qui s’achève ce vendredi.

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                Les heureux bénéficiaires de la formation n’ont pas eu de mots pour exprimer l’expérience qu’ils viennent d’acquérir de Mary Wessberg. Ils sont néanmoins convaincus que la qualité des produits de l’habillement malien sera désormais rehaussée dans le marché international.

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                L’artisanat malien, bien qu’informel, reste le secteur d’activité le plus pourvoyeur d’emplois. On y trouve plus de 60% de la population active. On comprend alors la légitimité de la volonté de N’Diaye Bah de faire sortir ce secteur de l’informel, eu égard aux enjeux qu’il représente pour l’économie nationale.                             L’ambitieux programme de construction de villages artisanaux dans toutes les capitales régionales et le District de Bamako rélève de cette volonté de mieux structurer et mieux outiller les artisans du Mali.

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                En attendant, les stylistes et tailleurs regroupés au sein du Groupement des Professionnels de la Filière Textile du Mali (G-PROFITEX-Mali) promettent des produits de haut standard, pour une présence plus accrue du label “Made in Mali” dans le concert des nations. Ce ne sont pas les opportunités qui manquent, avec les possibilités et facilités d’exportation qu’offrent les visas AGOA et Shengen.

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Adama S. DIALLO

rn26 octobre 2007″

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