Frappé de plein fouet par la crise multidimensionnelle que traverse notre pays, les initiatives locales se multiplient pour soutenir le secteur de l’artisanat et de la mode. A travers un festival dénommé Festival d’ici et d’ailleurs (Festa), l’Association pour la promotion des valeurs culturelles et artisanales du Mali (APVCAM) en collaboration avec le Groupement professionnels des opérateurs du secteur de la mode du Mali (GPOM) veut injecter 100 millions de F CFA pour sauver les artisans.
Deux responsables de l’Association pour la promotion des valeurs culturelles et artisanales du Mali étaient le mercredi 13 décembre face à la presse pour annoncer l’organisation du Festival d’ici et d’ailleurs (Festa), qui aura lieu à Bamako et à Gao du 21 au 25 février 2018. Il sera placé sous le thème : la mode, itinéraire de la découverte de soi, culture de la paix et de la cohésion sociale.
Fadi Maïga et Samba Abou-Arafat ont fait savoir que la mode actuelle est l’expression de grands mystères tant sur le plan organisationnel que par la restriction de son accession. Cela se présente non seulement par la non-formalisation du secteur, mais également par le manque de promotion des produits et la carence de communication entre les différentes couches artistiques du pays, expliquent-ils.
“Ces phénomènes constituent un facteur dominant qui ralentit la nationalisation de la consommation de produits de l’industrie de la mode et son acceptation sur le plan international. Face à ce fléau, nous nous engageons à relayer le savoir-faire. Il s’agit pour nous de contribuer au trésor commun”, assure Fadi Maïga.
Selon elle, le Festival d’ici et d’ailleurs se veut un espace de brassage artistique et culturel pour la régénération fantastique de l’artisanat et l’établissement d’une culture de paix et de cohésion sociale à travers le pays. C’est pourquoi le lancement de la première édition aura lieu à Gao, indique la promotrice du Festa.
“L’événement se déroulera entre Bamako et sur le boulevard des Askia de Gao. Les participants sont estimés 34 personnes. Les festivités seront marquées par les expositions, le défilé de mode, la formation des acteurs, visite des sites touristiques, remises des bourses d’études de scolarisation des filles…”, annonce le directeur artistique et culturel du festival, Samba Abou-Arafat.
Ce programme est riche et alléchant, mais il est bien réaliste, dit-il. Puisque, selon lui, il permettra de dynamiser le secteur pour sauver les artisans maliens. L’investissement est estimé à 100 millions de F CFA, précise-t-il.
Bréhima Sogoba
Ces artisans ne peuvent-ils pas s’en sortir d’eux mêmes?
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