Dans le cadre de la 14ème édition de la rentrée littéraire, Dinguest Zenaba a présenté au public son nouveau roman intitulé « Contre vents et marées », vendredi 13 mai 2022. C’était au siège de Figuira éditions à Samè en commune III du district de Bamako.
Publié par Figuira Editions, ce roman intitulé «Contre vents et marées» de l’écrivaine tchadienne Mme Dinguest Zenaba, est une œuvre de 141 pages et reparties en quatre parties. Au-delà des réalités de la société tchadienne, il retrace l’histoire d’une jeune fille séropositive nommée Halima. Comme indique le titre du roman, l’héroïne était appelée à faire face à sa maladie et aux stigmatisations de son entourage.
La promotrice de Figuira éditions, Mme Niaré Fatoumata Kéita a salué tous ceux et toutes celles qui ont effectué le déplacement. Elle a adressé ses sincères remerciements à Ibrahim Fofana d’Imprim Services, Birima Konaré de Binthily Communication et Robert Dissa d’Africable télévision.
Ce café littéraire, a précisé Mme Niaré Fatoumata Kéïta, fait office de l’inauguration du siège de Figuira Editions. Une maison d’édition dont l’une des raisons est la promotion, la diffusion de la pensée littéraire. Selon sa promotrice, Figuira Editions, depuis sa création en 2019, a à son actif 22 titres.
Le choix a été porté sur Habibatou du Collège moderne Cheick Modibo Diarra pour faire un résumé de l’ouvrage de l’écrivaine tchadienne. La jeune lycéenne qui a lu le roman en une soirée a fait une brillante présentation qui a ravi l’assistance. Selon Habibatou, Dinguest Zenaba relève les réalités de la société surtout la façon dont les gens traitent les séropositifs, les enfants adoptés, les mariages arrangés. L’auteure, a fait savoir la pensionnaire du collège moderne Cheick Modibo Diarra, présente une jeune fille qui rêve de se démarquer de cette tradition sous le poids des tâches ménagères et de l’injustice.
Selon l’auteure, sur conseil d’un psychologue, Halima avait accepté de prendre les antirétroviraux pour survivre. « Un psychologue qui lui a conseillé de prendre les antirétroviraux. Elle finira par rencontrer l’amour de sa vie et à avoir un enfant avec ce dernier avant d’adopter un orphelin. Encore, le malheur ou le hasard de la vie a fait qu’ils habitent dans un quartier où les gens aimaient trop s’adonner aux ragots, aux commérages. Mais par la suite, Halima, avec l’aide du psychologue, a réussi à créer un centre d’écoute et de réinsertion des personnes vivant avec la maladie. En fin de compte, ce centre est devenu une référence de la lutte contre le Sida et elle a fini par recevoir des financements et invitations aux voyages à travers le monde dans le cadre de la lutte anti-VIH », a-t-elle ajouté.
A travers cette brève histoire, Zenaba appelle la population à accompagner les malades du VIH. « Pour moi, le VIH est simplement un virus et c’est une maladie comme la tuberculose, la syphilis, la fièvre typhoïde, le paludisme… », a-t-elle insisté. Elle dénonce l’hypocrisie de notre société. « Nous vivons dans une société hypocrite qui blâme tous les gestes de la femme». Répondant à une question, elle a lancé : «J’ai pitié de la femme qui se prostitue»
L’auteure s’est dite très satisfaite de sa collaboration avec Figuira Editions qui a une belle équipe. Elle salue le combat et l’engagement de Mme Niaré Fatoumata Keïta. « C’est une chance énorme pour moi de l’avoir connue », a-t-elle dit.
Siaka Coulibaly, membre du club des lecteurs du Mali, trouve que la lecture de ce roman est très intéressante. «La lecture de votre ouvrage m’a permis de faire une ballade littéraire », a-t-il déclaré. Cet amoureux des mots et des belles lettres fait un parallèle entre « Contre vents et marées » et d’autres ouvrages dont « Fatima, esclave à 11 ans ». Moussa Adame Dicko, étudiant tchadien à l’Université Catholique de l’Afrique de l’ouest, est heureux de lire cette œuvre de sa compatriote.
Binafou Dembélé, stagiaire