Mise en œuvre du projet de la galerie virtuelle des artisans africains (GVAA) : Un marché de vente des produits en cours

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A l’instar des autres Etats membres du Comité de Coordination pour le Développement et la Promotion de l’Artisanat africain (CODEPA), le Mali a participé les 27 et 28 juin derniers à Lomé, à une formation sur les mécanismes de mise en œuvre du projet de promotion de la galerie virtuelle des artisans africains (GVAA). Le ministère de l’Artisanat et du Tourisme a organisé hier, jeudi 10 octobre, au centre Aoua Kéïta, un atelier  pour procéder à la restitution des recommandations et des résolutions de cette formaions aux structures techniques partenaires impliquées dans la promotion de l’Artisanat et aux organisations socioprofessionnelles du secteur.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Berthé Aissata Bengali, en présence du Secrétaire général de la Codepa, Théophile SIB, du directeur national de l’Artisanat, Idrissa Ly, du  président de l’Apcmm, de la présidente de la Fnam et bien d’autres invités de marque.

La galerie virtuelle de l’artisanat africain (GVAA) est une initiative du comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (CODEPA). Selon sa structuration, elle regroupe toute une chaine de compétence travaillant en synergie depuis les ateliers de production, jusqu’à la phase de mise en ligne et de commercialisation, en passant par les centres  ressources professionnels (CRP) pour la sélection des objets et des produits de l’artisanat   pour le traitement des commandes.

En bref, l’idée de la GVAA, c’est de créer une symbiose entre les artisans eux-mêmes, avec pour objectif l’organisation d’un circuit de production, de collecte et de distribution des produits de l’artisanat africain, qui répondent aux exigences du marché tant local qu’international, d’élargir le marché pour la commercialisation des œuvres artisanales, de sortir le secteur de la mévente ; bref donner les moyens nécessaires au secteur de l’artisanat de contribuer davantage à l’amélioration de l’économie des pays, a expliqué le secrétaire général du Codepa.

Ainsi la vente en ligne sera possible grâce à une plateforme qui fonctionne comme une boutique ordinaire. A l’image des boutiques rencontrées quotidiennement, la plateforme devra contenir les produits  les plus variés et innovants de l’artisanat national sélectionnés par un comité.

Les avantages  de cette plateforme sont énormes, a expliqué M. SIB. ”  Comparativement aux autres sites web de e-commerce des produits de l’artisanat africain, notre site offre des garanties aussi bien aux amateurs, qu’aux acheteurs professionnels “.

Parlant du mode de rémunération des artisans ayant vendu leurs objets, le secrétaire général de la CODEPA explique que les produits des artisans  sélectionnés et postés sur le site sont automatiquement mis en vente dans la boutique avec un prix préalablement fixé par l’artisan lui-même. Un prix intégrant un forfait représentant le coût du transport, la TVA et un pourcentage au profit du CRP, pour la maintenance des équipements. Une fois le produit acheté, l’artisan est invité à livrer ledit produit via le CRP par des canaux bien connus que sont les transporteurs professionnels.
Il est à préciser que tous les artisans qui postent leurs produits ont la possibilité de suivre la traçabilité des ventes. Pour cela, il suffit qu’ils se rendent sur le site web et consulter la rubrique qui retrace la liste de tous les objets vendus.

Mme le ministre, dans son discours expliquera que le secteur de l’artisanat occupe plus de 40% de la population active au Mali et à ce titre, il est et demeure l’un des plus grands pourvoyeurs d’emplois et de richesses. ”  C’est pourquoi, le Codepa s’est fixé comme objectif principal d’établir une concertation étroite et permanente entre les pays africains membres, afin d’entreprendre des actions en faveur du développement de l’artisanat africain “. Il a enfin salué l’initiative, en exhortant les participants à suivre avec beaucoup d’attention cet atelier, afin de s’approprier ce précieux outil.

    Clarisse Njikam

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