La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. Elle s’est déroulée au Centre international de conférences de Bamako, en présence de nombreux invités dont, des anciens ministres en charge de l’artisanat et de l’environnement, des acteurs de l’artisanat, artisans et organisations faitières. L’objectif de cette journée était d’échanger sur la restructuration de la politique nationale de développement de l’artisanat et les perspectives d’avenir 2014-2018.
Après l’hommage rendu aux anciens, le Ministre de la culture, de l’artisanat, Mme N’Diaye Ramatoulaye déclare, a fait l’état des lieux de la culture, la parente pauvre mais un des leviers de la croissance économique du pays. Car elle contribue pour plus de 15% au PIB et représente, après le secteur rural, le deuxième pourvoyeur d’emplois, occupant 40% de la population active, soit environ 2,5 millions de personnes.
Au regard de sa contribution au développement économique, social et culturel du pays avec 12,5 milliards FCFA de contribution annuelle aux recettes d’exportation et 30 milliards FCFA d’impôts et taxes, le gouvernement a adopté en 2009 un Document de politique nationale de développement du secteur et son plan d’actions 2009-2013. Depuis, de nombreux résultats ont été enregistrés, parmi lesquels la mise en place du Réseau des chambres de métier, la création de la Direction nationale de l’artisanat et du Centre de développement de l’artisanat textile ; l’implantation progressive de villages artisanaux.
Après avoir évalué ces acquis, le ministère a décidé d’élaborer un deuxième plan d’action 2014-2018.
Entre-temps, l’importance économique et sociale de l’artisanat était telle dans les Etats membres de l’UEMOA, que l’Union a adopté un Code communautaire de l’artisanat ayant force de loi dans tout son espace.
La ministre N’Diaye Ramatoulaye Diallo a salué les résultats obtenus dans le secteur, tout en insistant sur la marge de progression possible. C’est pourquoi elle a insisté sur le contexte et la justification de cet atelier d’échange, afin d’enrichir la vision du département et faire progresser dans une dynamique collégiale, l’artisanat et l’artisan malien.
A la lumière des interventions, beaucoup d’interrogations ont constitué le plat de résistance autour duquel les acteurs se sont concertés, entre autres : Les états généraux de l’artisanat ; l’appropriation du contenu du document par les acteurs ; les rapports entre les organisations faitières des artisans (Fenam et chambres de métiers) les modalités d’accès au financement à Coris Banque ; formation dual des artisans ; la taxe synthétique.
Lle directeur national adjoint, Samaké, à donné un début de réponse à certaines questions. Les acteurs, à l’issue d’intenses débats ont adopté un document de politique nationale qui, dans l’avenir, scellera les destinées du secteur de l’artisanat.
Alassane Cissé