Michèle Rakotosson, écrivaine malgache lors de la rentrée littéraire 2023 : «L’écriture est la musique dans sa tête, il faut la mettre quelque part »

0

Dans le cadre de la rentrée littéraire du Mali, la librairie « Autour du livre » a abrité, les 22 et 23 février 2023, la cérémonie de dédicace de livres de quatre écrivains de nationalités différentes. Il s’agit de Michèle Rakotosson, malgache ; Philomé Robert, écrivain haïtien ; Dieudonné Niangouna, dramaturge congolais ; et de Nassuf Djailani, écrivain comorien. Lors de cette cérémonie de dédicace, ces quatre écrivains ont parlé de leurs différents parcours littéraires, leurs souvenirs d’enfance, de l’écriture et de littérature, qui constituent la trame de leurs ouvrages respectifs. « L’écriture est la musique dans sa tête, il faut la mettre quelque part », selon Michèle Rakotosson. Le directeur de l’institut français, Parick Perez ; le chargé d’affaires de l’Ambassade de France au Mali, Marc Didio ; la directrice de la librairie « Autour du livre », Maguette N’Diaye ; et les membres du club des lecteurs du Mali y étaient présents.

Ces deux jours de rencontres ont été l’occasion pour les auteurs invités de parler de leurs livres. Philomé Robert, écrivain, journaliste, est l’auteur du roman, Vagabondages éphémères qui retrace l’histoire de Gabriel, un architecte à la dérive, exilé volontaire d’un pays qu’il vomit malgré lui. Il rencontrera des personnages avec lesquels il entretiendra des relations diverses.

Le roman « Cette morsure trop vive » de Nassuf Djailani est le récit de deux frères ayant grandi à l’ombre de leur mère vaillante qui se jugent et se construisent entre les exigences maternelles et les passions soulevées par l’intrigante Marina. Les trajectoires de ces êtres frappés par des tragédies se tissent et se heurtent.

« Les vagues balaient la barque, un pauvre radeau de fortune. Je vois la fragilité de la vie, de toutes ces vies, accroupies et mal en point, entassées comme des bêtes sur la barque. Mais où vont-ils ? Personne ne saura hormis le hasard. C’est quoi cette obsession qui leur fait baver les mers, les vagues, les tempêtes et la mort ? » Telle est la grande interrogation que soulève le livre du dramaturge congolais, Dieudonné Niangouna.

« Ambatomanga Le silence et la douleur » est le titre du roman de la malgache Michèle Rakotosson. Ce roman est le récit d’un peuple en proie à la guerre coloniale et qui tente de s’en sortir. Nous sommes en 1894 ; la France s’apprête à envahir Madagascar. Félicien Le Guen quitte sa Bretagne pour rejoindre son contingent sur la Grande Île. Travao, esclave, porteur à Ambatomanga, vit, pendant ce temps, dans la peur. Loin de sa femme enceinte, il rejoint le combat. Pendant ce temps, la douleur taraude le peuple malgache réduit en silence, d’où le titre de l’ouvrage, le silence et la douleur.

Répondant aux questions de l’assistance, les auteurs ont abordé plusieurs sujets liés à la littérature, aux souvenirs d’enfance et à l’écriture. « L’écriture est la musique dans sa tête, il faut la mettre quelque part », a déclaré Michèle Rakotosson.

La rentrée littéraire du Mali est un événement annuel qui réunit les écrivains d’ici et d’ailleurs. Pour cette 15ème édition, une quarantaine d’auteurs de nationalités différentes sont présents au Mali depuis le mardi 21 février dernier pour célébrer le livre, la littérature et l’écriture. A rappeler que le thème retenu pour cette édition 2023 est « Décloisonner l’Afrique ».

S.

Commentaires via Facebook :