Le 7 juillet dernier, on procédait à l’élection des 7 nouvelles merveilles du monde, à Lisbonne. Le Mali était candidat, à travers la ville de Tombouctou,. Mais c’est avec surprise que les Maliens ont appris que la cité des 333 saints n’a pas été retenue parmi les heureux candidats.
Les sites sélectionnés, à l’issue de cette élection : la grande muraille de Chine, la statue du Christ rédempteur, au Brésil, la citée troglodyte de Pétra en Jordanie, le mausolée du Taj Mahal à Agra, en Inde, le Colisée de Rome, les ruines Incas du Machu Picchu, au Pérou, et l’ancienne cité Maya, au Mexique.
Certes, ces sites l’ont emporté, suite à la mobilisation de centaines de millions d’électeurs à travers le monde. Mais ils ne sont pas plus légendaires que Tombouctou, une ville représentant des plus vieilles civilisations de l’Afrique au sud du Sahara. Centre universitaire par excellence, Tombouctou a, à un moment donné de l’histoire, brillé par son enseignement des mathématiques, de la théologie, de l’astronomie… surtout à travers l’université de Sankoré. Les mémoires vivantes de ce temps de prestige sont encore perceptibles, avec la bibliothèque du centre Ahmed Baba.
La ville mystérieuse, qui a hérité son nom d’une vieille femme appelée Bouctou, continue encore de cacher des mystères qui ne seront peut être jamais percés. C’est une cité culturelle et religieuse, qui fut témoin de la ruine de tant de civilisations, et qui reste toujours gardée par le mystique cavalier AL FAROUK. Patrimoine mondial de l’humanité, par l’UNESCO, la ville est et reste une merveille du monde. Point n’est donc besoin de l’élire comme telle.
Faut-il le rappeler, l’initiative “sept nouvelles merveilles du monde” est sous-tendue par la volonté d’actualiser les sept merveilles du monde classées, deux siècles avant Jésus Christ. Parmi ces anciennes merveilles, seule la grande Pyramide d’Egypte a pu résister aux caprices du temps. L’autre intérêt de l’initiative, c’est la préservation, la protection, et l’accompagnement des sites choisis, pour qu’ils conservent tout leur prestige.
Le Mali possède ce dont peu de pays peuvent se glorifier de posséder. Et, pour comprendre Tombouctou, il faut connaître son histoire.
Adama S DIALLO
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