Le journaliste de sport du quotidien national «L’Essor», Aly Badara Kéita, a lancé le samedi 7 juillet 2017 au pavillon des sports Modibo Kéita son livre intitulé ‘’Le jour où j’ai failli mourir’’. La cérémonie de lancement était parrainée par le Directeur général de l’Ortm, Sidiki N’Fa Konaté, en présence d’éminentes personnalités, notamment d’anciens ministres, de collaborateurs et un parterre de journalistes de l’association des journalistes sportifs (AJSM).
«Le jour où j’ai failli mourir», désormais dans les librairies, est un livre de 117 pages d’Aly Badara Kéita journaliste de sport à la retraite depuis 1991. Le livre est composé en partie des mémoires d’enfance de l’auteur depuis son village natal, Fanterila, dans la région de Sikasso, de son parcours scolaire de Sikasso à Bamako, de ses aventures de Bobo-Dioulasso à la Haute Volta, actuel Burkina-Faso, avant les indépendances entre 1944 et 1955. Il retrace en retro les débuts de carrière de journaliste de sport d’Aly Badara Kéita depuis Bobo-Dioulasso jusqu’au 10 octobre 1960, date à laquelle, il se mit à la disposition du gouvernement du Mali par Arrêté N°428 de son plein gré.
En plus des témoignages, l’auteur donne, dans les moindres détails, les soubresauts de sa riche carrière de journaliste de sport sous le régime dictatorial du général Moussa Traoré. Comme le témoigne Bandiougou Bidia Doucouré dans la préface du livre. On ne le dira jamais assez : la mission du journaliste est pénible, sa fonction est un sacerdoce. Que l’homme qui se consacre à la manifestation de la vérité prenne des risques. Qu’il doit être prêt à tout pour cette vérité. «Aly Badara Kéita n’ignorait pas cette assertion, tout comme il savait que le pouvoir est dangereux, si dangereux qu’il n’est pas exagéré de le considérer comme un cancer des libertés qu’il bâillonne chaque jour, qu’il étouffe au gré du vent et qui meurent partout sous sa botte», écrit-il.
Aly Badara Kéita a frôlé la mort à plusieurs reprises et a été très souvent sauvé de justesse par des personnes de bonne volonté. Il a ainsi rendu hommage à tous ceux qui lui ont sauvé la vie au Mali parce qu’il était dans le viseur d’un colonel du régime Moussa Traoré et dans d’autres cas, comme à Bouaké en côte d’Ivoire et un peu partout en Afrique.
Pour Kabiné Bemba Diakité de «l’Essor», il était important de rappeler à l’occasion de la parution de ce livre, un chapitre des violations répétées de la liberté de presse sous le régime militaire qui régentait le pays. «Aly Badara Kéita aura eu le mérite de ne jamais dévier de sa mission d’informer correctement malgré les pressions les plus insidieuses, comme d’autres de ses confrères tout aussi dignes de respect. Ce sont toutes ces frustrations dues à la confiscation des libertés qui ont engendré le 26 mars 1991», a témoigné son confrère de l’Essor.
Gabriel TIENOU