Masques de BOURA : Un Pan inédit de notre patrimoine culturel

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Ils avaient marqué les esprits lors de la cérémonie d”ouverture de la saison touristique 2005 à Sikasso.
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rnLe ministère de l”Artisanat et du Tourisme entendait ainsi marquer l”esprit des voyagistes et des grands tours opérateurs en les informant sur Sikasso, la nouvelle destination touristique. Les masques de Boura ont remis ça en France à l”occasion du salon du tourisme Top Reza de Deauville. Les masques de Boura sont des créatures énormes qui donnent l”impression de gros animaux se déplaçant dans une allure martiale. Les hommes sont couverts de la tête au pieds avec des lianes touffues multicolores. Le beige, le rouge, le noir, le bleu et le marron sont les couleurs les plus utilisées. A Deauville, la délégation malienne au salon du tourisme voulait montrer un élément original et inédit qui puisse attirer les éventuels clients en mal de dépaysement. Les quatre danseurs de masques ont fait sensation.

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rnLes masques de Boura montrent si besoin en était un autre pan de la riche culture malienne. En les voyant, on ne peut s”empêcher de penser aux masques dogon dont la renommée a franchi nos frontières et celles du continent. Ils sont appréciés et même bien connus du fait de leur originalité. Ce qui a d”ailleurs valu à notre pays une belle promotion touristique. C”est sans doute le coup que tente de rééditer les professionnels du tourisme.

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rnBoura est un petit village situé dans le cercle de Yorosso en 3è région. Dans la langue bwa, Boura signifie ombrage épais car cette zone pré-guinéenne est gâtée par la nature : les précipitations sont abondantes, la forêt est dense et giboyeuse et l”agriculture y prospère.

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rnComme partout ailleurs, c”est à la fin des travaux champêtres que les masques sont de sortie. Sous ces ombrages épais, on recense 7 types de masques que sont : Kèlèpènè, Guidala, Mapènè, Niandalo, Tièkalo et N”gouonou. A l”origine, les festivités de ces masques durent quatre jours. Des sorties parfaitement organisées. La fête du jeudi au dimanche. Si les deux premiers jours constituent une sorte de mise en train, ils sont l”apanage des Kèlèpènè, Mapènè et Guidala et Niandalo. Tandis que les autres jours sont réservés aux Tièlako et N”gouonou ou Lion. La sortie de ce dernier marque la grande fête au village. Cela s”effectue dès les premières heures de la matinée du samedi. Tout le monde est ainsi autorisé à boire, à manger et danser afin et de s”éclater complètement. Alors qu”au tout début de leurs exhibitions, les femmes et les enfants devaient se tenir tranquilles.

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rnLes masques prennent ainsi le temps de célébrer les morts, magnifier les vielles personnes. Ils reproduisent les scènes de quelques exploits guerriers et enfin leur danse marquent l”ouverture de la saison agricole.
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rnY. DOUMBIA
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