Ils ont au moins 50 ans de métiers dans les doigts pour les guitaristes, le pianiste et autres joueurs d’instruments. Ils ont leur voix intacte comme si leurs cordes vocales n’ont pas vu le temps passé. Ils ont toujours du talent comme le jour ou Zoumana Sako, ancien Premier ministre malien allait leur coller le nom « Super Biton de Ségou ». Le public abidjanais qui a fait le déplacement de l’espace lagunaire du Palais de la culture d’Abidjan, a eu l’opportunité de danser sous la musique de la légende musicale du Mali. Le spectacle était beau. Le trio de chanteurs était en verve, tout comme les instrumentistes de Biton. Et, comme en pareille occasion, la prestation de Biton ne peut être que sublime. La technique de chant à trois. Le clavier qui prend volontiers la place des trombones et autres clarinettes, la guitare solo de Mama Sissoko, sont autant d’atouts qui font que ce groupe n’a pas encore sa place au musée. Ce n’est pas donné à tous les artistes musiciens de ce faire une nouvelle carrière au soir de leur vie. Cet avantage exceptionnel et rare, Super Biton de Ségou l’aura. Sa prestation au bord de la lagune ébrié, dans la nuit du 4 au 5 mars 2014, n’est pas passée inaperçue. Diffuseurs et producteurs de spectacles se sont bousculés pour voir ces artistes d’un autre âge joué une musique intemporelle. Et, pourtant les « pépé » venus de Ségou, ville située à environ 220 km de Bamako, n’ont pas parcouru tout leur répertoire. A Abidjan, ils ont pratiquement fait des morceaux choisis et ont proposé 4 titres aux mélomanes. Ce sont : Gnanama minè, Chiè, Karademba et Salsa. Pour exécuter ces 4 titres, le Super Biton était composé de : au clavier Modibo Diarra dit Bebel, Guitare d’accompagnement Amadou Diawara, Guitare Bass Paulin Koné, batterie Mamadou Diarra, Concasse Mamadou Dao, 1er chanteur Toussaint Siané, 2eme chanteur Papa Gaoussou Diarra dit Péguèlè, 3ème chanteur Aboubacar Kissa dit Cubain et à la guitare solo Mamadou Sissoko dit Mama. Ivoiriens et maliens d’Abidjan, ont aimé et ont dansé. Maintenant, le Super Biton croise les doigts, pour les contrats futurs.
Assane Koné
Envoyé Spécial
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Masa jeunes publics: Quand les tout petits font leur fête
« Nous travaillons sous la direction du Président Alassane Dramane Ouattara pour faire de la Côte d’ivoire un pays émergent d’ici 2020. Mais, pour cela nous voulons une jeunesse suffisamment imprégnée de sa culture », a indiqué Mme Kandia Camara. Pour cela, il était tout à fait logique que les organisateurs du Masa conçoivent un programme pour les jeunes, placé sous la direction de Awany Sylla. Ce programme prévoit des disciplines aussi variée comme le théâtre, danse, marionnettes, musique, conte et humour. Et, pour que la fête soit totale le Maréchal Zongo a été mis à contribution pour l’animation. « Diarabikan », le groupe de jeunes ivoiriens joueurs de balafon qui a déjà remporté en 2007, le trophée du Festival du Triangle du Balafon, a eu la lourde chance d’ouvrir le bal. Après l’hymne nationale de la Côte d’Ivoire exécutée au balafon, ils ont tour à tour joué Premier Gaou de Maggic système et Ancien combattant de Zao. Kazio le jongleur émérite les a succédés sur le podium. Il fait des jongles exceptionnels avec un ballon de football, une balle de tennis, un citron et une bille. Cela ne se raconte pas, il faut le voir pour croire. Le Nigérien Saley, conteur professionnel, a tenu les enfants en haleine avec une histoire formidable qui met aux prises une hyène avec un bouc. Le Groupe Bendya, composé de percussionnistes ivoiriens, ont transporté les jeunes dans une visite culturelle à travers la Côte d’Ivoire. Tous les airs culturels du pays ont été parcourus, au grand plaisir des tout petits. Ensuite, ce fut le tour des tambours du Burundi de tenir le public jeune en haleine.
Assane Koné
Envoyé Spécial