Bamako Hebdo : Vous êtes l’une des initiatrices de Bamako Fashion Week. Pourquoi une telle initiative ?
En effet, je suis la Secrétaire Générale de l’Alliance des Couturiers et Créateurs de Mode du Mali, qui organise Bamako FASHION WEEK (La Semaine de Mode et du textile au Mali). En organisant un tel évènement, notre volonté est de rencontrer et de fédérer les acteurs du secteur autour d’un évènement à forte identité malienne, créer un projet culturel ambitieux pour contribuer au développement du Pays. Cette 1ere édition s’inscrit clairement dans une démarche de valorisation du Made in Mali, qui correspond à une aspiration à consommer à la fois local et utile pour le pays, c’est une forme de patriotisme économique qui pousse à découvrir les artisans et artistes maliens.
Initialement prévu en décembre dernier, l’évènement a été reporté. Pourquoi ?
Nous avons décidé de le reporter afin de proposer un évènement de qualité au Malien, garantir sa réalisation dans des conditions optimales et renforcer son envergure internationale. J’avoue qu’au mois de décembre, toutes les conditions étaient loin d’être réunies pour la réalisation d’un tel évènement. Nous avons vécu à cette période une participation très timide des sponsors, mécènes et même des institutions nationales.
Peut-on avoir une idée sur le coût du budget ? Et comment comptez- vous réunir les fonds pour la réussite de l’évènement?
Au début, nous avions établi un budget de 85 000 000fcfa que nous avons revu à la baisse à 55 000 000fcfa. Nous avons rencontré une série d’institutions de l’Etat et d’opérateurs économiques. Il est important pour nous d’explorer toutes les options qui s’offrent à nous et d’envisager de recueillir des fonds de diverses provenances afin de réunir la somme totale dont nous avons besoin.
Pour la réussite de l’évènement, il convient que le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme s’implique davantage ainsi que la Primature avec qui nous avons pas mal avancé, ensuite il y a eu la démission du gouvernement. Notre première préoccupation est de savoir si les promesses qui ont été faites vont être tenues. L’Etat étant une continuité, logiquement, il ne devrait pas y avoir de problème.
Que peut apporter un tel évènement au Mali ?
L’image du Mali véhiculée par certains média internationaux n’est pas toujours valorisante et favorable à la promotion de la culture et au tourisme du pays. Notre souhait est de mettre en avant des aspects plus positifs, promouvoir notre beau pays à travers la mode et la culture. Cependant, l’objectif principal est la valorisation et la promotion du ‘’Made in Mali’’, mais aussi la promotion de l’économie locale. Consommer le ‘’Made in Mali’’ est l’accomplissement d’un acte citoyen qui permettra à chaque malien de contribuer au développement de notre pays. De plus, il pourrait contribuer à réduire le chômage et la pauvreté.
A combien peut-on estimer le nombre d’invités à cette première édition et quelles sont les dispositions prises pour leur séjour ?
Nous avons une trentaine d’invités dont des journalistes, des créateurs de mode, des mannequins et des bloggeurs, qui seront logés à l’hôtel Azalai Salam. Toutes les dispositions sont prises pour un séjour agréable de nos hôtes.
Nous sommes à quelques semaines de l’évènement. Quel est l’apport de l’Etat jusqu’ici ?
Jusque-là nous avons des promesses de quelques institutions de l’Etat mais rien de concret à ce jour.
Avez-vous un message à l’endroit des sponsors et autres partenaires pour mieux les convaincre ?
Je voudrais attirer l’attention des sponsors, partenaires et mécènes sur le message qu’il y a derrière cet évènement, à savoir la lutte contre le chômage, la pauvreté , la valorisation de nos richesses telles que le coton et le cuir du Mali et, bien évidemment, la promotion du territoire.
Réalisé par Clarisse
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