L’attaque des mausolées en 2012 par les groupes armés du Nord-Mali reste encore à travers la gorge de Rama Diallo : elle est frustrée par “l’agression barbare ” et ne peut faire le parallèle entre Tombouctou capitale du savoir et Tombouctou de l’époque contemporaine. Elle ne cache pas que les manuscrits anciens sont encore en danger car la conservation du moment est inadaptée , ce qui l’amène à plaider pour la numérisation des œuvres.
“La culture reste un important pilier de la relance du Mali” selon Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo car “un facteur de paix durable” et de “réconciliation des peuples”.C’est pourquoi les efforts de l’UNESCO ont été apprécié à leur juste valeur pour le soutien apporté au gouvernement. La création d’une industrie culturelle est préconisée par celle qui gère dorénavant le tourisme et l’artisanat : elle aura pour impact un suivi approprié de l’art du manuscrit.
Elle a encore en mémoire la visite remarquée de l’ancien Président Tunisien Marzouki qui a contemplé les manuscrits au musée de Bamako. Ce dernier avait plaidé face au parlement malien pour une feuille de route conduisant à la sauvegarde effective des œuvres concernées pour faciliter leur exploitation. Les acteurs concernés ainsi que PTF sont appelés à appuyer le Mali dans la sauvegarde, la promotion et la gestion des manuscrits anciens qui relèvent de la mémoire collective. C’est ainsi que Rama Diallo a salué les efforts de l’Ong SAVAMA DCI pour l’exfiltration réussie de ce qui pouvait être sauvé après les attaques des mausolées que le monde entier a suivi avec consternation.
La ministre de la culture et du tourisme malien s’attend à l’activation d’un levier important qui pourra faciliter sa marge de manœuvre : le dispositif législatif. La garantie des droits d’auteur, la protection intellectuelle sont entre autre des points à vulgariser dans ce sens. Ainsi des réflexions faites avec les partenaires, le gouvernement pourra convenablement mettre en œuvre les pistes adéquates sur le sujet des anciens manuscrits.
Idrissa KEITA