Manuscrits anciens du Sahel : l’équation de leur valorisation au cœur d’une rencontre

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Du 22 au 24 janvier 2020, s’est tenu à l’hôtel Salam de Bamako, la consultation internationale sur la sauvegarde, l’accessibilité et la promotion des manuscrits anciens au Sahel. La cérémonie était placée sous l’égide du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Mahamadou Famanta.

L’objectif global de cette consultation était de contribuer au renforcement de la préservation, de l’accessibilité et de la valorisation des manuscrits anciens du Sahel en général et du Mali en particulier, pour améliorer l’accès universel à la connaissance sur l’histoire écrite de l’Afrique.

Pendant trois jours, plus d’une cinquantaine de participants nationaux, régionaux et internationaux, ont échangé afin de se donner une stratégie et un plan d’action sur les besoins diversifiés des manuscrits anciens. C’était aussi l’occasion de trouver des voies et moyens pour la sauvegarde, la mise en ligne et la gestion harmonieuse dans tous les domaines, à travers une série de contributions et des débats entre experts, responsables gouvernementaux, chercheurs, intellectuels communautés, familles détentrices et gestionnaires de manuscrits anciens.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Education nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr. Mahamadou Famanta, dira que des plaidoyers à travers le monde ont permis de mettre en place des actions d’exfiltration, de conservation et de sécurisation des manuscrits en des lieux sûrs dans la capitale malienne pour leur sauvegarde et leur promotion.

Un enjeu hautement important pour le ministre Famanta, reste le sort des manuscrits anciens menacés de destruction totale. « Les manuscrits constituent véritablement un patrimoine multidimensionnel pour toute l’humanité à cause de leur rapport aux connaissances, aux valeurs humanistes universelles. Leur rapport comme source écrite de l’histoire authentique d’une partie des peuples de l’Afrique, les témoignages sur la vie quotidienne des peuples de l’époque, leur relation avec le voisinage, leur vision sur la gestion de leur environnement sont autant d’arguments en faveur du caractère particulier des manuscrits » témoigne le ministre. Il ajoute ensuite qu’au regard de tout cela, les manuscrits méritent une attention particulière en vue de leur promotion et pour les faire sortir de leur relatif anonymat.

Néanmoins force est de constater que malgré les potentialités scientifiques qu’ils représentent, les manuscrits sont insuffisamment exploités. Et le ministre Famanta pense que cela est dû à plusieurs facteurs notamment l’accessibilité. « Les manuscrits sont détenus aussi bien par des bibliothèques nationales comme l’IHERI-ABT, l’ONG SAVAMA-DCI, que les bibliothèques familiales communautaires » ajoute-t-il.

Au cœur de la rencontre, la signature d’un accord de financement entre l’Unesco, la Minusma et l’Institut des Hautes Études et de Recherche Islamiques Ahmed BABA de Tombouctou, en faveur du programme de formation en métier livre, sanctionné par un DUT en codicologie/catalogue conservation et numérisation.

Abdrahamane BABA KOUYATE

 

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