Il s’agira au cours de cet atelier de proposer des stratégies adéquates et durables pour leur sauvegarde, leur conservation et leur mise en valeur
Depuis lundi dernier ont débuté les travaux d’un atelier national de réflexion pour l’implémentation d’une politique de préservation, de gestion, de valorisation et de promotion durable des manuscrits anciens du Mali. Cette rencontre de quatre jours qui se tient au Centre international des conférences de Bamako (CICB), a bénéficié de l’appui financier de l’Union européenne (UE), à travers l’ambassade d’Espagne au Mali.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo. Il était assisté de : l’ambassadeur d’Espagne au Mali, SEM. José Hornero Gòmés, de son homologue de l’UE, SEM. Barth Oury et Edmond Moukala de l’Organisation des Nations Unies pour la Science et la Culture (UNESCO).
Pour José Hornero Gòmés, cet atelier entre en droite ligne de la recherche scientifique sur les manuscrits anciens du Mali. Cette politique, selon lui, permettra de mettre en valeur ces manuscrits anciens. Et pour cela, l’Espagne reste disponible pour appuyer le Mali dans le cadre de la préservation et la sauvegarde de ceux-ci.
Tout en saluant les efforts du Mali dans le sauvegarde des manuscrits de Tombouctou, Barth Ouvry dira qu’au-delà de leur valeur culturelle, ils permettent de faire tourner l’économie du Mali. L’ambassadeur de l’UE a aussi mis l’accent sur la formation des jeunes pour faciliter leurs préservations.
Edmond Moukala de l’UNESCO, quant à lui, a laissé entendre que cet atelier vise à renforcer les capacités des acteurs, notamment les Institutions nationales, les bibliothèques privées, les Ong et associations, à travers un document de politique et une loi spécifique sur les manuscrits anciens du Mali. Et le représentant de l’UNESCO d’ajouter qu’il s’inscrit dans la continuité de leurs actions et celles de ses partenaires en faveur des manuscrits anciens du Mali. Ces actions ont permis, entre autres : la confection des boites, la préservation, la numérisation, la réhabilitation etc.
Selon le ministre Andogoly Guindo, les quatre jours de travaux permettront, entre autres : de contribuer au renforcement de la gestion, de la sauvegarde, de l’accessibilité et de la valorisation des manuscrits anciens du Mali ; de renforcer les capacités des acteurs pour la sauvegarde, la gestion et la valorisation des manuscrits anciens en capitalisant les résultats des travaux antérieurs au plan national sur les manuscrits anciens, dont ceux de la dernière consultation internationale sur les manuscrits anciens au Sahel et le rapport d’étude de l’UNESCO 2020 sur les manuscrits anciens du Mali ; de contribuer au renforcement du cadre législatif, juridique, administratif et institutionnel permettant de définir le rôle et le statut des manuscrits anciens et de proposer une esquisse de politique de document de sauvegarde, de gestion et de valorisation des manuscrits anciens du Mali.
Au cours de cet atelier, il s’agira, à travers un plan d’action d’intégrer les questions législatives et réglementaires ainsi que l’ancrage institutionnel et les stratégies de mobilisation des ressources en faveur des manuscrits anciens.
Diakalia M Dembélé