Le Bureau de l’UNESCO à Bamako, le ministère malien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et l’Institut des hautes études et des recherches islamiques Ahmed Baba, en partenariat avec le ministère de la Culture organise, du 22 au 24 janvier 2020, une consultation internationale sur la sauvegarde, l’accessibilité et la promotion des manuscrits anciens au Sahel. Objectif : contribuer au renforcement de la préservation, de l’accessibilité et de la valorisation des manuscrits anciens du Sahel en général et du mali en particulier.
Les acteurs ont échangé avec les journalistes à la faveur d’une conférence de presse animée, hier mardi 21 janvier 2020, au siège du Bureau de l’UNESCO au Mali. La conférence était co-animée par Michel Kenmoe, conseiller à la communication, du Bureau de l’UNESCO-Darkar et Edmond Moukala, représentant de l’UNESCO au Mali. Cette rencontre regroupe une soixantaine de participants nationaux, régionaux et internationaux, venant d’une quinzaine de pays. Trois jours durant, les participants vont échanger et élaborer une stratégie et un plan d’action sur les besoins diversifiés des manuscrits anciens. Il s’agira aussi d’explorer la question sensible de sauvegarde, de la mise en ligne des manuscrits numérisés et sa gestion efficiente dans tous les domaines, à travers une série de contributions et des débats entre les experts, les responsables gouvernementaux, les chercheurs, les intellectuels communautés, les familles détentrices et gestionnaires de manuscrits anciens. Selon les conférenciers, les manuscrits anciens du sahel en général et du Mali en particulier, constituent une source importante de savoirs et une documentation unique sur l’histoire de l’Afrique et du rôle prépondérant que cette région a joué dans le développement intellectuel, culturel et scientifique ainsi que dans la diffusion des savoirs. Pour eux, plusieurs pays africains dont le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal, la Mauritanie regorgent d’un gite considérable de manuscrits anciens. Selon Edmond Moukala, l’identification, la préservation et la valorisation de ces trésors mémoriels n’ont jusqu’à présent, qu’été effleurées. Bien que ce trésor documentaire ait été sauvé de la destruction, dira-t-il, des défis importants notamment, l’accessibilité de leur contenu, leur diffusion, restent à relever pour une exploitation optimale des manuscrits anciens du Mali. Pour Michel Kenmoe, il convient de mener une réflexion approfondie, voire de définir un plan d’action spécifique, sur la préservation durable et l’exploitation efficiente des manuscrits anciens du Mali et des autres pays du Sahel, au risque de voir disparaître toute un trésor mémoriel de l’histoire de l’Afrique et du monde. Selon lui, cette consultation internationale sur la sauvegarde, l’accessibilité et la promotion des manuscrits anciens au Sahel entend apporter une réponse aux besoins de conservation et valorisation des manuscrits à court et moyen terme dans la région du Sahel.
Moussa Dagnoko