Le directeur du Festival sur le Niger s’est exigé le devoir d’adresser une mention spéciale aux milliers de touristes européens ayant effectué le déplacement pour cette 8ème édition. L’évènement, dit-il, est devenu un projet ambitieux grâce à l’Etat malien et aux partenaires touristes qui ont cru en l’initiative.
Pour la 8ème fois consécutive, la crème de la diversité artistique et culturelle se réunie à Ségou. Le Festival sur le Niger, puisse que c’est de cela qu’il s’agit, a donné son coup d’envoi officiel ce mercredi 15 févier en présence des ministres de l’Administration territoriale, de l’Artisanat et du tourisme, et de celui de chargé de la Culture. Autour d’eux, des milliers de spectateurs venus du Mali et des 4 coins du monde. Sous une température affichant les 25°, les organisateurs avaient mis les petits soins en installant le podium sur le Niger. Et c’est sous l’odeur de parfum frais de ce fleuve que la 8ème édition du Festival sur le Niger a repris ses droits pour cinq jours de fête, mais d’échanges fructueux autour des questions liées aux enjeux du développement à travers la culture. Rendez-vous de paix et d’intégration sur les berges du fleuve Niger, le Festival sur le Niger (quoi qu’on dise) ravive les cœurs et nous permet de croire que la culture peut, et doit être le moteur de tout développement. D’où l’avis du ministre Hamane Niang que « le Mali a de quoi vendre à ses visiteurs ». Pour le patron du département de la Culture, « la jeune génération doit revisiter son patrimoine si riche en histoire, en humanité et d’amour ». Bref, le Festival sur le Niger est un exemple réussi du développement à travers la culture, selon le ministre Niang.
Da Monzon célébré
Il était une fois à Ségou un roi, puissant mais humaniste, nommé Da Mazon, sous lequel le royaume atteint son apogée. C’est la mise en scène de cette entrée triomphale dans la ville (comme si c’était hier), qui a constitué ce mercredi le plat de résistance de la cérémonie d’ouverture des festivités de la 8ème édition du Festival sur le Niger. Conçue et présentée par le chorégraphe Kardjigué Laïco Traoré, la création présente un décor original, à la clé un roi qui rentre à Ségou la nuit sous le bruit des coups de cannons comme pour célébrer une victoire bien grandiose. Le pari de la mise en scène était osé, mais le produit est d’une remarquable facture, venté par le ministre de la Culture. Pour qui, Ségou en cette période de l’année constitue un tournant important de la culture et du tourisme.
La ville de Ségou porte en elle la mémoire des grands royaumes du passé et l’une des plus anciennes histoires de l’Afrique de l’Ouest. Jadis capitale du Royaume bambara, fondé en 1852, elle en a hérité de grandes richesses culturelles et possède un charme captivant qui vaut la peine d’être découvert. Terre de culture et de tradition millénaire, Ségou a inspiré de nombreux écrivains et historiens, etc. Pendant donc 5 jours, les 35.000 festivaliers se familiariseront avec cette riche histoire qui a inspiré de nombreux historiens.
« Merci d’être venus ! »
Sur le plan touristique aussi bien que culturel, le Mali possède du trésor à faire visiter et à faire apprendre. C’est ce trésor qui a attiré pendant de nombreuses années des milliers de touristes à travers le monde. Et pour cette 8ème édition du Festival sur le Niger, ils sont de la fête aux côtés des Maliens, malgré les interdictions faites par certaines Chancelleries à leurs ressortissants de choisir le Mali comme destination touristique. La confiance au Mali (de la part des touristes de cette 8ème édition) à assurer leur sécurité revêt une symbolique forte, selon les organisateurs. De quoi réjouir le directeur du Festival sur le Niger, qui a leur adressé une mention spéciale. « Vous avez bravé les interdictions pour venir fêter dans la communion avec nous. Merci d’avoir cru au Mali et à l’évènement », a déclaré Mamou Daffé. Pour qui « le Mali est une terre d’accueil d’hospitalité ».
Issa Fakaba Sissoko