L’Université d’été de Ségou marque la clôture des activités du Programme AWA mis en œuvre dans les 16 pays d’Afrique de l’Ouest, avec 96 lauréats bénéficiaires du fonds de valorisation des cultures d’Afrique de l’Ouest, 15 lauréats bénéficiaires du Fonds de structuration des opérateurs culturels et plus de 360 artistes et acteurs culturels formés depuis trois ans. Lors de la cérémonie d’ouverture de l’Université d’été de Ségou, le 12 octobre 2023, au Centre Culture Korè, Mamou Daffé, Président du comité de pilotage du Consortium, initiateur du programme Awa, non moins directeur du CCK, a livré ses ressentis sur l’impact des 3 années de travail.
« C’est un sentiment de devoir accompli. Parce qu’il y a trois ans, nous avons commencé cette aventure avec le consortium composé de l’Institut Kôrè de Ségou et l’Institut français de Paris ». Ces propos ont été tenus par Mamou Daffé, lors de l’ouverture de l’Université d’été de Ségou qui marque la clôture des activités du Programme AWA.
Selon lui, AWA est un programme de soutien au secteur de la culture et de la création en Afrique de l’Ouest, qui a consisté à dynamiser la compétitivité des entreprises culturelles des 15 pays de l’Afrique de l’Ouest en valorisant les contenus culturels, mais aussi en les aidant à cette transition numérique. Les Université d’été organisées dans le cadre de ce programme ont été très enrichissantes. Nous avons commencé avec la première édition à Lomé c’était sur le thème ‘’Construire un écosystème culturel performant pour une Afrique de l’Ouest résiliente’’, a-t-il déclaré. Avant d’annoncer que l’année dernière, l’Université d’été s’est tenue à Accra en 2022 sur les collaborations créatives. Selon lui, la particularité de cette 3e étape des Universités d’été organisées dans le cadre de ce programme, porte sur la proposition de bâtir des institutions artistiques de façons durables. Il dira que la thématique de cette année est sur la durabilité des organisations. «Ceci est extrêmement important parce après trois ans de renforcement de capacité, de développement, nous avons jugé qu’il est important d’inscrire nos partenaires dans la durée avec une action forte », a-t-il déclaré. Aussi, il a indiqué que le format a complément changé par rapport aux deux autres universités. Pour cette édition, « C’est un format beaucoup ouvert, où on commence par l’écoute des laureats, mais aussi des sessions de masters class et bien d’autres sur des questions assez profondes, sur l’entrepreneuriat culturelle maaya. Parce que notre école d’art de Ségou (Ikam) qui est l’école hôte de l’université d’été, est bâtie sur un concept de l’entreprenariat maaya et donc c’est un entreprenariat qu’on appelle entreprenariat durable», a-t-il déclaré. Pour Mamou Daffé, en travaillant avec les valeurs endogènes, en travaillant au développement d’ un leadership créatif avec ce modèle d’entreprenariat, on travaille dans la durée, on travaille avec éthique, on élargit la perspective entrepreneuriale, on élargit le jeu du champ économique à travers la variation des acteurs, des règles de jeu. «Dans un marché de l’entreprenariat maaya, il y a beaucoup d’autres acteurs, il y a une régulation, il y a d’autres aspects qui rentrent en ligne de compte », a-t-il déclaré.
Des centaines de projets financés dans les 15 pays
Il a indiqué qu’il abordait cette phase finale du programme Awa avec beaucoup de sérénité, avec beaucoup de passion et de fierté pour notre pays. «Parce que le Mali abrite, organise et est partenaire d’un programme ouest africain depuis trois ans», a-t-il indiqué.
Le Programme AWA, ça été le financement de plusieurs centaines de projets. « Nous avons financé une centaine de projets à travers les 15 pays de l’Afrique de l’Ouest. Nous avons formés presque 400 artistes et acteurs culturels provenant de 15 Etats », a-t-il ajouté.
Bref, le président du CCK, a estimé que l’Université d’été de Ségou, c’est pour célébrer le programme, pour célébrer les lauréats de AWA « parce qu’ils ont été résilients. Ils ont commencé à collaborer de façon créative. Et maintenant ensemble, nous allons faire en sorte que les entreprises soient inscrites définitivement dans la durée en les aidant avec des outils de gestion dans la durée ».
Hommage aux partenaires
Dans le cadre de ce programme, Mamou Daffé a tenu a adressé des chaleureux remerciements à l’Union Europenne qui a cru à eux, qui a cru au concept. Ses remerciements dira-t-il, vont egalement au parténaire de l’Institut Kôrè de Ségou dans le consortium qui est l’Institut franaçais de France et à l’ ACP-culture « C’est quelque chose qu’il faut saluer, parce que c’est une première, c’est une innovation majeure qu’ils ont confiés aux 5 régions de l’Afrique. Une première, parce que la gestion a été confiée à des africains, à des locaux. C’est la particularité de ce programme. Donc ; c’est les locaux mêmes qui ont géré, qui ont conçu et mis en œuvre avec leurs différents consortiums, qui ont distribué des subventions ».
Ses collaborateurs et collègues aussi…
La tête pensante du programme AWA n’a pas oublié ceux-là même avec qui il a partagé les moments de joie et de difficulté dans l’exécution dudit projet. « Je pense que c’est le lieu de saluer mes collaborateurs et mes collègues notamment les deux coordinateurs Mohamed Doumbia du côté du CCK de Ségou et Manthini, sans oublier Abou Kamaté, Alban etc. Je voulais saluer l’ensemble du programme en tant que membre du consortium et du comité de pilotage du programme. Nous avons eu une aventure extraordinaire et passionnante pendant ces trois ans. Et ça été très enrichissant pour nous. Nous avons beaucoup appris avec les autres, avec les lauréats. Je pense que vivement la prochaine étape. On termine pour un level, on va vers autre level. Je pense que ça été personnellement pour le CCK un moment unique de gérer un programme de telle envergure pour toute l’Afrique de l’ouest ».
Et en organisant la formation de ses acteurs provenant des 15 pays de l’Afrique de l’ouest, M. Daffé dira que « c’est un challenge, ce n’était pas évident. Tous ceux-ci ont été confortés parce que nous avons en partage ce territoire géographique et historique avec nos frères de l’Afrique de l’ouest. Cette valeur traditionnelle du mandé qu’est le Maaya. Justement c’est sur le maaya qu’est bâti tout un concept de management d’entrepreneuriat qu’on va partager avec les lauréats ».
Yaye Astan Cissé
(depuis Ségou)
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Programme AWA- 3e université d’été de Ségou : Les lauréats du Fonds de structuration de 11 pays se retrouvent dans la capitale des balazans
Les lauréats du Fonds de structuration venant de 11 pays de l’Afrique de l’Ouest séjournent dans la capitale des balazans autour du thème : « Bâtir des industries culturelles et créatives performantes et durables en Afrique de l’Ouest ».
Suite à l’Université d’été de Lomé en 2021 autour du thème : « Construire un écosystème culturel performant pour une Afrique de l’Ouest résiliente », et celle d’Accra 2022 autour du thème : « Quels modèles de collaborations et de partenariat pour l’essor des ICC en Afrique de l’ouest ? », la présente Université d’été est organisée à Ségou par l’Institut Kôrè des Arts et Métiers-IKAM Ségou, à l’endroit des lauréats du « Fonds de structuration des opérateurs culturels », venant de 11 pays, dans le cadre du Programme ACP-UE Culture : Soutien aux secteurs de la culture et de la création en Afrique de l’Ouest AWA. Il portera sur le thème : « Bâtir des industries culturelles et créatives performantes et durables en Afrique de l’Ouest ».
La cérémonie d’ouverture officielle de cet important événement a eu lieu, le jeudi 12 octobre 2023, au CCK à Ségou.
Présidée par Mamou Daffé, directeur du CCK, la cérémonie a enregistré la présence d’Abdoulaye Konaté, membre du comité pédagogique de l’IKAM, du Maire de la Commune urbaine de Ségou, des représentants des services techniques déconcentrés de la région de Ségou.
Les activités qui ont débuté le 12 octobre s’étendront jusqu’au 22 octobre 2023 et seront couronnées avec l’organisation du Salon des Industries culturelles et créatives en Afrique de l’Ouest – SICCAO, pour mieux illustrer la fin du projet AWA.
Il faut noter que l’Université d’été du programme AWA est un camp de training d’une dizaine de jours pour les seniors dédiés au renforcement de capacités, aux échanges, au partage de meilleures pratiques et au réseautage entre les lauréats du Fonds de structuration venant de 11 pays de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi entre eux et les experts et formateurs du réseau des IKAM d’Afrique.
C’est un cadre annuel institué par le projet AWA afin de garantir la professionnalisation, compétitivité et durabilité du secteur culturel et créatif des pays concernés, par le biais d’activités de renforcement de capacités et des opportunités d’échanges et de coopérations. Toute chose qui facilite les conditions d’accessibilité à des mécanismes de financement innovants à travers le développement des compétences entrepreneuriales des opérateurs culturels bénéficiaires.
L’objectif global de cette université d’été de Ségou est de contribuer à construire un écosystème permettant de bâtir des industries culturelles et créatives performantes et durables en Afrique de l’Ouest, en s’inspirant des success stories pour promouvoir le partage d’expérience et de bonnes pratiques.
Renforcement de la compétivité et la durabilité
L’une des particularités de l’université d’été, c’est le fait de soutenir des structures qui ont déjà une base. AWA a soutenu les deux fonds. Le fonds de structuration pour les grandes entreprises qui ont un grand potentiel et le fonds de valorisation des Cultures ACP.
Selon le directeur du CCK, ils ont soutenu 95 projets dans ce sens qui étaient de moindre envergures. L’université d’été concerne justement les 15 grandes entreprises de l’espace ouest africain. « Parce que pour nous, ce potentiel, il faut traduire en performance d’où le thème central de cette université d’été bâtir des industries culturelle créatives performantes. Oui performante, parce qu’aujourd’hui, nous les africains, nous devons travailler pour développer nos compétences pour améliorer nos performances ».
Abdoulaye Konaté, représentant le comité pédagogique de l’IKAM s’est réjouit de l’idée de développer tout un système basé sur nos fondements culturels. « Pour l’IKam, c’est le début d’un événement immense de réseautage pour l’ensemble des participants, pour un développement certain de la culture africaine ».
Le Maire de Ségou, Nouhoun Diarra s’est félicité de la tenue de l’Université d’été dans sa ville. Pour lui, « la Fondation Festival sur le Niger en partenariat avec le Réseau Kya et le Fonds africain pour la culture (ACF) viennent, encore une fois, enrichir la liste des initiatives et actions entreprises qui consacrent définitivement Ségou comme un hub des industries culturelles et créatives et la capitale culturelle de l’Afrique de l’ouest, en initiant le Salon des industries culturelles et créatives en Afrique de l’Ouest-SICCAO ».
D’où sa légitime fierté d’accompagner le SICAO 2023, dans le seul dessein d’aider les acteurs, les artistes et professionnels de la culture, de promouvoir les ICC et de résister par l’art.
A. S
Pauvre Mali, un pays très bizarre qui est très prolifique en matière de création, il crée de bonnes choses et les jette aux autres et dans quelques années ces pays viendrons dire que c’est eux qui sont à la base de ces créations, il faut que les leaders maliens cessent d’être psychologiquement et mentalement dérégler. Il faut se réveiller rapidement et donner une continuité dans la suite de nos idées et de nos créations, sinon nous serions toujours derrière les autres. Il faut que chaque leader fasse son auto-critique afin que nous sortions de ces créations sans continuité.
Il faut que nous comptions avec cette assertion qui dit ceci« Les pensées mènent aux sentiments, les sentiments mènent aux actions, les actions mènent aux résultats » I. Harv Eker
Il est indéniable que « Le plus grand danger qui nous guette n’est pas de viser un but trop élevé et de le manquer, mais plutôt de choisir un objectif trop modeste et de l’atteindre. » Michel-Ange
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