Plus de 350 artisans et des milliers de visiteurs venus de plus de 20 pays du monde dont le Sénégal, le Bénin, l’Iran, le Pakistan, Madagascar, le Mali et le Maroc sont présents à cette édition, selon le comité d’organisation.La 4è édition du Salon International de l’Artisanat du Mali (SIAMA), qui se tient du 23 novembre au 03 Décembre 2023, a ouvert ses portes, ce jeudi au parc des expositions de Bamako, en présence du premier ministre du Mali et celui du Burkina Faso pays invité d’honneur, sous le thème « L’artisanat africain, facteur de résilience, de paix, d’intégration des peuples et de croissance économique ». Etaient aussi présents, plusieurs ministres du Mali et du Burkina Faso.
Prenant la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants à ce salon, où le Burkina Faso participe comme « pays invité d’honneur », Mamadou Minkoro Traoré, président de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali, a déclaré que la tenue de cette édition du SIAMA démontre la résilience du peuple malien malgré le contexte sécuritaire fragile. « Cela prouve que le Mali reste un pays fréquentable », a-t-il lancé, saluant tous ceux qui ont effectué le déplacement pour prendre part à ce biennal de l’artisanat africain.
Lors de cette cérémonie, le ministre de l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Andogoly Guindo, a expliqué que l’artisanat est un moyen de résilience face aux difficultés du moment. Face au terrorisme, a-t-il assuré, le Mali reste et restera debout et nous sommes convaincus de la victoire de nos peuples. Il a indiqué que les artisans sont, au côté de l’Etat, des pourvoyeurs d’emploi, soulignant qu’un secteur de l’artisanat bien organisé contribuera à booster le développement socioéconomique du Mali, car il s’agit d’un secteur qui soutient les économies en période de crise. Il a fait savoir que depuis 4 ans, le SIAMA est une plateforme de l’offre et de la demande en produits artisanaux et est considéré comme le plus grand marché malien de l’artisanat. Le ministre Guindo a souligné qu’en Afrique, que l’artisanat contribue entre 5 et 30% au PIB des Etats et jouera un rôle important dans l’avenir des pays africains. « Il faut donc l’inscrire dans des schémas de développement et rendre attractif ce secteur », a-t-il recommandé, notant que le secteur est confronté à la faiblesse de l’encadrement, de financement et d’accès aux intrants de qualité. Le ministre Burkinabé de l’artisanat a abondé dans le même sens que son homologue du Mali. Il a fait savoir que c’est un honneur pour son pays d’être l’invité d’honneur de cette édition du SIAMA.
Le premier ministre du Mali, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a déclaré que l’objectif du SIAMA est de stimuler la créativité et l’innovation chez les artisans ; de favoriser les rencontres et les échanges entre les artisans maliens d’une part, artisans africains et les consommateurs et acheteurs nationaux et étrangers d’autre part ; de promouvoir l’émergence des jeunes talents ; de susciter et encourager la consommation locale des produits artisanaux etc.
Moussa Samba Diallo