Organisée par l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali et les organisations professionnelles d’artisans en partenariat avec le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière, la 4e édition du Salon International de l’artisanat du Mali (SIAMA) s’est ouverte, ce jeudi 23 novembre, au Parc des Expositions de Bamako pour dix jours. La cérémonie d’ouverture était placée sous l’égide du Premier ministre, Choguel K Maïga.
Créer un cadre de promotion des produits artisanaux maliens, c’est l’objectif de la 4e édition du Salon International de l’artisanat du Mali (SIAMA) dont le thème est : « L’artisanat africain, facteur de résilience, de paix, d’intégration des peuples et de croissance économique ». Ce thème sera examiné lors des ateliers thématiques afin de montrer tout le rôle de l’artisanat dans le développement économique et social de nos pays et la consolidation de la paix afin de recommander la mise en œuvre d’actions au profit de nos populations.
Le SIAMA s’impose au fil des éditions, comme l’un des rendez-vous incontournables de l’agenda de l’artisanat du Mali et du continent. Pour cette année 2023, ce sont les stands d’exposition de huit branches d’activités artisanales, de 40 corps de métiers, soit plus de cinq cents métiers. Ces stands sont répartis entre neuf pavillons pour 520 stands climatisés, 84 stands bâtis et plus de 100 stands aménagés suivant la nature des produits. « Le nombre des stands est en forte croissance par rapport à la précédente édition, attestant de l’intérêt croissant des artisans pour ce salon », a souligné, le président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali (APCMM), Mamadou Minkoro Traoré, selon qui 1400 exposants participent à l’édition 2023 du Salon.
Le SIAMA, un facteur d’intégration des peuples
Le SIAMA est une vitrine qui permet aux artisans de notre pays de montrer leur savoir-faire, avec le souci permanent de préserver l’authenticité des produits. « Le SIAMA c’est également la renaissance de ce riche patrimoine artisanal malien solidement bâti sur des fondations de notre identité culturelle. Mais le SIAMA est un facteur d’intégration des peuples, de fraternisation et de cohésion sociale », a rappelé Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, comme à son habitude, a décidé de sortir du cadre de la rencontre préférant faire le tour de l’actualité. C’est ainsi qu’il a indiqué que les frontières actuelles sont « des frontières artificielles tracées à un moment précis, par des gens précis, pour des intérêts précis », tout en rappelant la nécessité des pays africains de se réunir pour sortir du sous-développement.
Ce salon, qui réunit les artisans venant d’une vingtaine de pays du continent, sera l’occasion d’évoquer les problèmes qui assaillent l’artisanat malien dont l’un des défis majeurs demeure la faible consommation des produits locaux. Le programme prévoit également des expositions ventes de produits artisanaux, des défilés de mode, des séances de démonstration et d’initiation, etc.
A rappeler que la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Premier ministre burkinabé dont le pays est l’invité d’honneur. Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela était accompagné par l’occasion par 13 ministres. Le SIAMA se poursuivra jusqu’au 03 décembre au Parc des Expositions de Bamako.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net