Le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme du Mali, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, a reçu, le jeudi 9 juin 2016, la médaille commémorative du 70ème anniversaire de l’Unesco pour son leadership dans la coordination du Programme conjoint de cette institution et du Mali pour la sauvegarde du patrimoine culturel. La distinction a été remise par la Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova. C’était en marge de la cérémonie d’ouverture de la Conférence de haut niveau et de la Réunion d’experts sur le thème : «La diversité culturelle prise pour cible, à l’Académie Royale Flamande en Belgique pour les sciences et les arts».
Pour cette circonstance, Mme le ministre était accompagnée du chef de bureau de l’Unesco au Mali, Lazare Eloundou, de l’ambassadeur Oumar Keïta, représentant du Mali auprès de l’Unesco à Paris, et de Sékou dit Gaoussou Cissé, ambassadeur du Mali en Belgique.
Malgré la crise qu’a connue notre pays, il revient petit à petit pour prendre sa place dans le giron des Nations au niveau de l’Unesco. Cette structure a beaucoup aidé le Mali, surtout dans la protection de son patrimoine à tous les niveaux, dont les plus visibles sont dans la seule région de Tombouctou et singulièrement dans la Cité des 333 Saints, la Cité mystique. Plusieurs initiatives de rénovation, de protection et de sauvegarde des manuscrits, mausolées et cimetières des Saints ont été entreprises.
Pour faciliter la bonne exécution de ces projets, il fallait une bonne volonté politique de suivi des différents travaux. C’est ce que N’Diaye Ramatoulaye Diallo a bien compris en sa qualité de ministre de la Culture. En effet, elle en a fait son affaire personnelle ainsi que les structures relevant de son département. Elle a mis les bouchées doubles, à travers des missions, des visites de supervision et même souvent des visites inopinées afin de s’assurer que tout marche bien. C’est pourquoi l’Unesco ne pouvait pas ne pas rendre hommage au Mali à travers cette brave Dame. Parce que le travail abattu, malgré l’insécurité et les conditions difficiles dans la ville de Tombouctou, est à saluer. C’est pourquoi à l’occasion de la Conférence de haut niveau sur le thème : «La diversité culturelle prise pour cible : protéger le patrimoine pour la paix», organisée par l’Unesco, en partenariat avec le gouvernement des Flandres (Belgique) à Bruxelles, N’Diaye Ramatoulaye Diallo a été récompensée.
Cette Conférence de haut niveau, qui était présidée par Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’Unesco, en présence de Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et de M. Geert Bourgeois, ministre-président du gouvernement flamand, avait pour objectif de renforcer le plaidoyer politique pour une meilleure prise en compte de la diversité culturelle dans les stratégies de reconstruction et de consolidation de la paix.
C’est à cette rencontre que Mme le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme du Mali, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, a reçu, le jeudi 9 juin 2016, la médaille commémorative du 70ème anniversaire de l’Unesco pour son leadership dans la coordination du Programme conjoint de cette institution et du Mali pour la sauvegarde du patrimoine culturel. La distinction lui a été remise par la Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova.
Cette distinction n’est point une surprise car, sur le plan national comme international, N’Diaye Ramatoulaye Diallo a donné un coup de fouet à la culture et aux activités touristiques. En témoignent sa visite dans les régions de Ségou et Mopti afin d’échanger avec les vrais acteurs à la base ; l’organisation de certains Festivals malgré le contexte de crise dans lequel se trouve le pays ; la relance de la Biennale de la Photographie en 2015, après 4 ans d’années d’interruption. À ces prouesses, il faut ajouter l’obtention d’une ligne de crédit pour la grande Biennale culturelle du Mali prévue pour cette année 2016 ; les sites classés patrimoines culturels nationaux dont l’église de Mandiakuy ; et la promotion culturelle du Mali en Europe lors d’un concert de la réconciliation au siège de l’Unesco.
Il est à noter que le Département de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme a, grâce au combat mené par Mme N’Diaye, obtenu la reconnaissance des banques culturelles par le Prix de la Fondation Jacques Chirac décerné par François Hollande ; la reconnaissance du projet Tombouctou par la Banque mondiale et la reconstruction dans un délai court des mausolées de Tombouctou, selon le cahier des charges de l’Unesco. Sans oublier son implication personnelle et celle de la Directrice générale de l’Unesco, Mme Irina Bokova, pour l’aboutissement du dossier d’Ahmad AL Faqi, alias Abou Tourab, à la CPI, une première mondiale.
Le Département, dans un élan de solidarité, a aussi octroyé des crédits aux artisans et leur a permis non seulement d’être recensés et répertoriés grâce à la carte NINA, mais aussi et surtout de participer, au nom du Mali, aux Foires artisanales au Maroc et en Italie. Ce n’est pas tout. Actuellement, le Département s’active pour la reprise de la Biennale artistique et culturelle de la jeunesse malienne, le Triangle du balafon. Déjà, les Rencontres culturelles et touristiques ont permis l’organisation d’un Forum sur la future organisation de la Biennale. Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, car son véritable combat est de mettre les acteurs et les opérateurs touristiques dans leurs droits, tout en leur demandant d’accomplir leurs devoirs.
Kassim TRAORE