Le nouvel ouvrage de l’auteur Younouss Hamèye Dicko intitulé ” Anaissane à l’école des blancs ” est désormais disponible dans les librairies. Le livre a été officiellement lancé le samedi 27 avril dernier à la Bibliothèque nationale, à la faveur d’une cérémonie de lancement et dédicace.
Après le Tome1 intitulé “Anaissoune ou le temps de la Baraka” publié en 2010, l’écrivain Younouss Hamèye Dicko lance le Tome 2 “Anaissoune à l’école des blancs” sur le marché du livre. Un récit autographique qui retrace le parcours scolaire de l’auteur à l’école nomade de Gourma Rharous dans la région de Tombouctou avant l’indépendance du Mali. La cérémonie de lancement et de dédicace a réuni, le samedi dernier à la Bibliothèque nationale, une pléiade d’hommes de lettres, d’universitaires et politiques, notamment l’émérite Professeur de lettres, en plus de N’Tji Idriss Mariko, Mamadou Bani Diallo, Tiona Mathieu Koné et Ousmane Issoufi Maiga, ancien Premier ministre du Mali ainsi que de nombreux amoureux du livre.
“Dans ce livre, je parle de mon séjour en tant qu’élève à l’école nomade Gourma Rharous. C’était la vie des enfants dans un endroit reculé. Nous étions de différentes nationalités. Nous vivions avec nos maitres. Des enfants de toutes les grandes familles de Gourma étaient forcés d’aller à cette école pour donner l’exemple”, nous explique l’auteur et d’ajouter que : “Le message que j’ai voulu faire passer par ce livre c’est de ne jamais oublier ses racines et ses valeurs”.
En plus de l’école des “Blancs” qu’il fréquentait, à l’époque, contre leur gré, Younouss Dicko met également l’accent sur l’harmonie cultuelle et le vivre ensemble qui caractérisait les peuples du nord du Mali à cette époque. Ainsi, au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d’espoir. Un espoir dont les hommes d’honneur et de valeur de ce nord aujourd’hui meurtri, sauront rétablir la trame de tissu social et les liens solides de fraternité et d’amitié qui liaient les familles des ethnies peulh, sonrai, arabe et touarègue du nord du Mali.
Pour sa part, l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maiga, qui a presque connu le même parcours scolaire, à la même époque que le professeur Younouss, soutiendra qu’en lisant ce livre, il se rappelle, comme si c’était hier, des liens solides qui réunissaient les élèves venus de différents horizons du Mali et d’ailleurs et qui ont cheminé ensemble dans la diversité des ethnies et des cultures. Quant au professeur N’Tji Idriss Mariko, après avoir apprécié le récit, il a profité de l’occasion pour inciter les jeunes à l’écriture afin de laisser des écrits à la postérité. Car à ses dires : “Les paroles s’envolent mais les écrits demeurent”.
Toutes les personnes présentes dans la salle ayant lu ce livre l’ont vivement recommandé aux autres car, à les en croire, cet ouvrage pousse à une prise de conscience vis-à-vis de nos valeurs culturelles.
Youssouf KONE