L’Institut des hautes études en management (IHEM) a abrité le samedi 24 juillet 2021 la cérémonie de lancent du livre “Le contrôle des finances publiques au Mali. D’indispensables réformes” de Dr. Moumouni Guindo, président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) sous la présidence du ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, qui avait à ses côtés la ministre déléguée à la Primature chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Sylla Fatoumata Dicko, et celui de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo.
n présentant son ouvrage, Dr. Moumouni Guindo a précisé que le livre est l’édition (autorisée par le jury) de sa thèse de doctorat en droit public, soutenu à Strasbourg (France).
“Le livre passe en revue toutes les réformes qui ont été faites tout en faisant ressortir leurs faiblesses, failles et identifie les causes pour lesquelles ces réformes n’ont pas été productives. Sur cette base et prenant en compte mes 26 ans d’expérience dans le contrôle de façon générale, je fais des propositions concrètes d’amélioration de la gestion des finances publiques au Mali”, s’est-il défendu.
Dans le livre, Dr. Moumouni Guindo fait constater que le contrôle des finances publiques n’a guère évolué au Mali depuis 1960. Les contrôles internes qui sont des procédures inhérentes au contrôle des organismes de gestion des deniers publics utilisent de plus en plus l’outil informatique mais avec des insuffisances significatives.
Le nombre d’organismes de gestion et des corps de contrôle augmente sans cesse. Les nombreuses réformes portent souvent sur la structure des organismes, rarement sur leurs fonctions. Les pertes financières et les dysfonctionnements détectent un dispositif peu performant.
A son entendement, les principaux facteurs de ces contreperformances sont l’impunité due à l’absence de suites aux contrôles et l’absence de vision globale dans la conception et l’exécution des différents contrôles. L’ouvrage s’appuie sur la théorie de l’évolution, le déterminisme causal, la théorie générale des systèmes, la théorie des contraintes et l’économie du bonheur pour proposer un cadre de réformes systémiques.
Dans le livre, Dr. Moumouni Guindo appréhende tous les contrôles comme un tout inter-relié. Il préconise, entre autres, l’opérationnalisation des contrôles des finances publiques, la mise en œuvre d’une loi de contrôle des finances publiques ; la planification de l’évolution du système dans un plan stratégique et de faire des ruptures en généralisant l’audit interne public ; la création d’un corps d’auditeurs publics ; le contrôle financier préalable des recettes, la suppression de certaines inspections pour en finir avec les impunités ; l’amélioration des motivations des acteurs des contrôles ; l’intensification de la relation droit et informatique ; l’organisation d’espaces d’interpellation démocratiques sur les contrôles des finances publiques comme ceux de l’EID.
La cérémonie de dédicace a été émaillée de nombreux témoignages par visioconférence des professeurs émérites, des professionnels du monde des finances et des membres du gouvernement.
Eloi Diarra, Fréderic Amar (membres du jury de la thèse de Moumouni), René Tapsoba (du FMI) et Issa Kéita (inspecteur en chef des finances) ont témoigné, entre autres, sur la qualité du livre qui sera utile dans la refondation et la gestion des finances publiques au Mali ; la rigueur intellectuelle de l’auteur, un grand serviteur de l’Etat qui doit être préservé. Au cours de la cérémonie, 3 exemplaires du livre ont été offerts par Souleymane Camara de Paris aux 3 meilleurs étudiants de l’IHEM que sont Aly Traoré, Boubacar Traoré et Souleymane Traoré.
Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo (un camarade d’école de Moumouni Guindo depuis le second cycle de l’enseignement fondamental) et le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga ont salué les qualités intellectuelles et humaines de Moumouni Guindo. Ibrahim Ikassa Maïga a assuré l’auditoire que le livre sera pris en compte dans les propositions pour les Assises nationales de la refondation.
Magistrat de grade exceptionnel, Moumouni Guindo est présentement le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei). Ancien juge d’instruction, il a été vérificateur au Bureau du Vérificateur général, chef de cabinet du garde des Sceaux puis secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Il a enseigné dans des universités et Instituts au Mali.
Docteur en droit de l’Université de Strasbourg, diplômé de l’ENA du Mali et de l’ENA de France, il détient un MBA de l’UQAM (Canada), un MBA de l’ESG de Paris, un Master 2 en finances publiques (Strasbourg) et un diplôme d’audit interne de l’Ifaci.
Edité par la maison d’édition “L’Harmattan”, “Le contrôle des finances publiques au Mali. D’indispensables réformes” (516 pages) est vendu à 25 000 F CFA.
Siaka Doumbia
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