Littérature : Collection Fitini / Quand Aboubacar Eros Sissoko décide de faire revivre les contes

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« Les contes africains ont joué un rôle important dans la construction de l’imaginaire des Africains et devraient pouvoir continuer à jouer la même fonction aujourd’hui ». Telle est la conviction de l’écrivain Aboubacar Eros Sissoko, qui vient de matérialiser son engagement par la création d’une collection dénommée « FITINI ». Cette nouvelle collection vient d’enregistrer la publication de son premier roman destiné aux enfants, sous le titre « Boubouni, le petit singe orphelin ».
« Les contes qui ont bercé notre tendre enfance  ont tendance à disparaitre aujourd’hui », a constaté Aboubacar Eros Sissoko pour qui « tout doit être mis en œuvre pour que les contes restent dans l’univers scolaires ». Pour cela, l’écrivain pense qu’il est temps que les Africains prennent  des initiatives par rapport à la promotion de leurs contes. Et, pour donner le ton, Aboubacar Eros Sissoko n’a pas hésité de lancer sa nouvelle collection, destiné à publier ses écrits et ceux des autres. En attendant   des manuscrits d’auteurs maliens et africains, Aboubacar Eros Sissoko vient de publier un livre pour enfant intitulé « Boubouni, le petit singe orphelin ». «  Ce roman pour enfant fait partie d’une trilogie, dont les deux autres seront  intitulés : le Singe farceur et Adieu Boubouni, le petit singe », a-t-il indiqué. L’idée d’écrire pour les tous petits a effleuré son idée lorsqu’il a remporté le prix de la littérature jeunesse en 2012, à la rentrée littéraire avec son roman intitulé « Soundiata Keita, le fils prodige du Mali ». « Je me suis rendu compte que nombreux sont les écrivains africains qui oublient les tous petits qui sont des potentiels lecteurs de demain. J’ai pris l’engagement de les servir et de la plus belle manière avec des contes africains », a-t-il déclaré. C’est cet engagement de l’écrivain Aboubacar Eros Sissoko qui s’est concrétisé en « Boubouni, le petit singe orphelin ». L’animal sera introduit dans la cité du Méguetan par des enfants. « A Koulikoro, au cours d’une banale partie de chasse avec les chiens, les enfants lèvent un lièvre. Soudain, un groupe de singes apparait sur leur chemin. Au bout d’une course poursuite, les chasseurs miniatures attaquent un petit singe dont la maman vient de se débarrasser dans la brousse. Les enfants,  solidaires entre eux, protégèrent  l’animal de ses prédateurs les chiens. En fin de journée, le groupe de petits garçons pénètre victorieusement dans la ville exhibant Boubouni le petit singe ». Telle est l’introduction du texte qui va faire vivre aux enfants la merveilleuse histoire de Boubouni le petit singe orphelin. Selon l’auteur, ce texte est un souvenir d’enfant. Riche en émotions, il dira qu’il marque le début des aventures de Boubouni le petit singe.
Assane Koné

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3 COMMENTAIRES

  1. Une initiative salutaire. Tant que les enfants n’auront pas de livre le Mali avancera difficilement. Dans les pays développés tout est fait pour les tout petits mais au Mali les fonds alloués à l’éducation des enfants sont détournés. Bon courage à l’écrivain pour la collection FITINI.

  2. C’est fantastique de penser aux enfants du Mali à cette periode. Grand merci à toi l’ecrivain le patriote. Notre pays doit avoir de l’egard pour les artistes.

  3. Encore faudrait-il que les intellectuels maliens, à fortiori les riches analphabètes, cessent d’exhiber fièrement des écrans plats de 1 à 2 m dans un salon ne possédant même pas un SEUL LIVRE. TOUTE LA FAMILLE SCOTCHEE SUR DES SERIES, L’UNE FINIT, L’AUTRE REPREND. Alors, l’on n’est pas surpris de voir le Nain (Aya), la Momie (Dioncounda), l’Ombre (Django Sabata Trinita) et L’INCOMPETENT GENERAL DE JUPETTES DE TIEFING FACE A CERTAINS POLICIERS COUPEURS DE ROUTE. Au lieu d’aller aider à la sécurisation au Nord. Non, ces policiers et certains militaires préfèrent créer l’insécurité au Sud, en étant l’allié logique des terroristes. Et la population malienne qui a l’air d’acquiescer…

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