Littérature : « Un acte d’amour » remporte le prix d’excellence de la CEDEAO

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Le nouveau roman publié par Samba Niaré et sa maison d’édition Edis, s’intitule « Un acte d’Amour ». Cette œuvre en Fulfulé est divisée en trois tomes de 100 pages chacun.

 

Le livre n’est pas encore en vente dans les librairies de la place. L’écrivain Niaré est lauréat depuis le mois dernier de la 6ème édition du prix d’excellence de la CEDEAO.

Le thème retenu cette année est : « Langues africaines, musique et intégration ». Ce prix sera bientôt remis à l’auteur, ses traducteurs et à la maison d’édition. Il est doté d’une valeur de 20 000 dollars, environ 9 millions de Fcfa.

La promotion et le développement des langues africaines, en vue de les utiliser dans tous les domaines des sociétés africaines, se placent au premier plan dans les programmes des dirigeants africains. Les documents et les décisions relatives à la question des langues, sur le continent, démontrent la détermination de nos dirigeants à faire des langues africaines une arme de lutte. Elles serviront à bâtir des stratégies viables de développement susceptibles d’améliorer les conditions de vie des populations africaines.

Le Traité de la CEDEAO a fait de la promotion de l’apprentissage et de la diffusion des langues africaines un facteur indispensable à l’intégration communautaire, en plus des actuelles langues officielles de travail (Anglais, Français et Portugais). À cet effet, des recommandations ont été faites concernant l’utilisation des langues nationales pour la transmission de la connaissance endogène et l’utilisation de la langue ouest-africaine comme langue de travail au sein de la CEDEAO. En vue de partager un intérêt commun dans la réalisation des objectifs du Traité, la Commission de la CEDEAO, a depuis 2008, travaillé en étroite collaboration avec l’Académie africaine des langues (ACALAN). L’ACALAN est l’institution spécialisée de la Commission de l’Union africaine, chargée de valoriser et de renforcer le développement et la promotion des langues africaines afin qu’elles puissent être utilisées dans tous les domaines de la société. Elles seront employées de concert avec les anciennes langues coloniales, notamment, l’Anglais, le Français, le Portugais et l’Espagnol, y compris la possibilité d’en faire des langues de travail, au sein des Communautés économiques régionales (CER) telles que la CEDEAO. Le Prix d’excellence de la CEDEAO a jusqu’à présent été décerné dans des domaines faisant usage de l’Anglais, du Français et du Portugais, les langues officielles de la CEDEAO. Le Prix d’excellence dans les langues, la musique et l’intégration africaines viendra renforcer davantage le développement des langues africaines et de celles héritées du passé colonial. Il permettra également de susciter un plus grand intérêt dans la dynamique de notre culture par la promotion de la créativité et des œuvres des artistes. Il aidera à nouer des relations professionnelles, des échanges d’idées et encourager l’éducation. Cela permettra non seulement de promouvoir la synergie et la collaboration, mais également le mélange des populations et un sens d’appartenance des peuples ouest africains à une même communauté, unis par l’histoire et des frontières géographiques.

Le Prix d’excellence dans les langues africaines aidera à résoudre le problème du manque de livres de lecture en langues africaines dans l’enseignement et pour le loisir. Il contribuera également à promouvoir la renaissance culturelle africaine. Celle-ci vise à renforcer et à développer les échanges culturels et le processus d’intégration régionale entre les Etats membres, conformément à la Charte de la renaissance culturelle africaine et l’accélération de la transformation d’une CEDEAO des Etats en une CEDEAO des peuples à travers la Vision 2020 de la CEDEAO. Le prix a pour objectifs spécifiques, de sensibiliser les Etats membres de la CEDEAO, en particulier les Etats africains sur le fait que le vrai développement passe par la maîtrise de la culture endogène. La distinction contribue à la mise en œuvre et au renforcement des programmes de développement culturel de la CEDEAO. Elle renforce la production de matériel didactique et de musique dans les langues d’Afrique de l’ouest. Cette reconnaissance littéraire encourage la recherche et la créativité dans les langues ouest africaines (et africaines) qui pourraient contribuer à la création de la culture de la lecture dans les langues africaines. Le roman, « Un acte d’Amour est un récit en trois tomes ; il relate la vie de deux jeunes gens. L’héroïne est une fillette, Dadjourou ou la parole donnée en Bambara. Elle est promise à cet homme qui a soigné sa mère. En effet, sa maman qui souffrait d’une apparente stérilité est soignée par un phytothérapeute traditionnel de renom. Le jeune garçon, Sériba, frère du soigneur, exerce le métier d’apprenti chauffeur dans la grande ville, non loin du village. Dadjourou est envoyée en ville comme saisonnière afin de trouver les moyens d’acheter son trousseau de mariage. Elle rencontre Sériba, par hasard, dans la grande ville.

lundi 3 octobre 2011

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