Le samedi 6 février 2021, C’est dans une salle bondée au Magic Cinéma ex-Babemba que s’est tenue la deuxième présentation du long métrage intitulé « les roues du destin », une réalisation de Fousseyni Maïga.
Avec un financement acquis 100 % avant le tournage, les roues du destin du réalisateur Fousseyni Maïga, a été présenté pour une deuxième fois au Magic Cinéma, qui, a encore refusé du monde le samedi dernier.
Les roues du destin, un film qui retrace l’histoire d’un jeune homme dénommé Bambo, sorti major de sa promotion, qui s’apprête à intégrer la plus grande mine de son pays, mais qui verra son destin voler. Bambo face à son refus d’accepter ce sort, fera face à de nombreuses péripéties qui vont le conduire à sa perte. Mais, contre toute attente, Bamba va se relever justement à travers l’agriculture.
« Ce secteur productif qui lui permet de pouvoir se relancer et c’est cet exemple de réussite à travers l’agriculture que nous voulons prôner dans ce film. Cela est notre marque de fabrique, nous sommes sur toutes les questions qui sont en lien avec notre société contemporaine à savoir : la question de méchanceté, du népotisme, du favoritisme, de corruption. Ce sont des sujets brûlants et nous notre rôle en tant que cinéastes et hommes de médias, c’est d’en parler mais avec un autre regard, permettant aux gens d’avoir une perception sur l’ensemble de ces questions», nous a expliqué Fousseyni Maïga, réalisateur du film.
L’idée de ce film est partie d’un constat personnel sur les sites miniers. Il s’agit du fait que les gens ne sont intéressés par aucune autre activité, nous a confié le jeune réalisateur. Le message fort que nous voulons faire passer à travers ce film, c’est de montrer aux gens que c’est pendant que la mine est en activité qu’il faut préparer l’après mine et c’est à travers l’agriculture et la préservation de l’environnement, a-t-il poursuivi.
Le choix du titre du film n’est pas anodin nous raconte Fousseyni Maïga, « les roues du destin c’est pour une seule chose : montrer aux Maliens et également à toutes les communautés minières, montrer à nos autorités que partout où il y a les mines, il n’y a qu’une seule activité, l’activité minière. Et l’activité minière a une durée de vie bien déterminée. Quelle que soit la productivité d’une mine, elle finit toujours par s’arrêter et quand les mines s’arrêtent dans les communautés, il n’y a plus aucune perspective de développement».
Les roues du destin, continue Fousseyni Maïga, est un appel à une autre forme de développement plus durable. C’est dire aux gens, attention ! Nous avons des mines, attention ! Nous avons des activités mais qui vont cesser après les mines.
L’objectif c’est de dire à toutes ces personnes qu’il faut penser à l’agriculture, à préserver l’environnement qui représente pour nous aujourd’hui les seules et uniques alternatives de développement durable dans toutes les communautés minières du Mali, a-t-il conclu.
Aminata Agaly Yattara