«Les Mandingues de Koumbi à Paris» de Jean Djigui Kéïta : L’ouvrage de 178 pages désormais disponible

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Le 16 novembre 2012, la famille de feu Jean Djigui Kéïta a célébré le lancement de son livre «Les Mandingues de Koumbi à Paris» au Musée de Bamako. A cette occasion, plusieurs personnalités étaient présentes. On notait, entre autre,  Ibrahim Boubacar Kéïta ; Ali Nouhoum Diallo ; Adama Samasékou ; Dominique Soloba Kéïta ; Mme Kéïta Rokiatou N’Diaye accompagnée de ses enfants et des membres de sa famille. La cérémonie était présidée par le Ministre de la Culture, Boubacar Hamadoun Kébé.  

«La présence de Jean Djigui Kéïta incarnait la noblesse d’âme, le fleure et la grandeur», déclarait en introduction liminaire Dr. Paul Drabo, Conseiller éditorial et critique littéraire de feu Jean Djigui Kéïta.

L’œuvre qui a été présentée est composée de 170 pages en raison 48 lignes en moyenne et par page, et de 15 mots par ligne. Elle est repartie en quatre grandes parties.

La première partie du livre traite des éléments d’une identité mandingue. Dans ce paragraphe, l’auteur identifie d’abord ce qu’il considère comme principaux groupes du monde des mandingues : les Soninké, les Malinké, les Bamana, les Dioula et les groupes périphériques, avec une mention spéciale accordée aux Peulhs «mandingues».

Quant à la deuxième partie, le peuple mandingue aujourd’hui identifie principalement un centre du peuplement mandingue, c’est-à-dire, les territoires occupés aujourd’hui par les Soninké, les Malinké, les Bamana et les Dioula ; et une périphérie occupée par des groupes mandingues très influencés par des substrats.

En ce qui concerne la troisième partie, elle est consacrée à l’examen des différentes phases de l’expansion. L’auteur indique que les griots, les historiens des Mandingues, divisent l’histoire en quatre phases : Xuma koro ou la vieille parole ; xuma folo ou la première parole ; xuma korotola ou la parole vieillissante et enfin, xuma ou la parole. A ces quatre phases, l’auteur propose d’ajouter  deux phases suplémentaires, à savoir, xuma tununen ou la parole perdue et xuma naato ou la parole qui vient.

Enfin, la quatrième partie, «quel avenir pour les Mandingues ?», est consacrée à l’étude des impacts que les contacts avec les Européens ont eu sur les sociétés mandingues : le morcellement territorial et la division politique, l’acculturation des élites et les échecs des tentatives d’unification.

Cette quatrième partie ainsi que l’ouvrage, lui-même, se termine sur une proposition d’intégration politique de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, tenant compte du fait majeur de la présence massive des peuples mandingues dans cet espace.

Les témoignage d’Abdoul Malick Traoré, ami et compagnon de Jean Djigui Kéïta et de celui de Dominique Soloba de la famille Kéïta, ont permis de retracer le parcours riche et varié de feu Jean Djigui Kéïta.

Le Ministre Kébé a déclaré que cet ouvrage enrichit considérablement les recherches sur l’histoire des Mandingues et de toutes les ethnies du Mali. Il a ensuite rendu un hommage mérité à l’auteur dont la disparition constitue, selon lui, une immense perte pour le Mali.

Mamadou DIALLO «Mass»

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