‘’Les femmes au rythme du kalach’’ : Le spectacle qui fait pleurer

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Le Cercle culturel germano-malien (CCGM) de Bamako a abrité la semaine dernière, le spectacle Slam ‘’les femmes au rythme du kalach’’. Plusieurs larmes ont coulé. Un spectacle inspiré du drame de guerre et de conflit au Mali, selon les réalisateurs.

Inspiré de la crise malienne, le Club Slam Agoratoire a réalisé un spectacle dénommé  ‘’La femme au rythme du kalach’’ qu’il a présenté au Cercle culturel germano-malien (CCGM) la semaine dernière. Un véritable spectacle de drame en accompagné de gestes et du N’goni de Yacouba Sissoko. Un spectacle captivant et inoubliable.

C’est une femme qui essayait de mettre fin à sa vie avant d’en être empêchée par une jeune fille qui se prostituait juste à côté. La jeune femme demanda à celle qui allait se suicider, les raisons qui la poussent à vouloir mettre fin à sa vie. En Slam, style poétique articulé par des vers, la femme explique son calvaire pendant une incursion d’hommes armés chez elle. Lors de la guerre. Devant elle, son mari et son fils furent assassinés. Sa fille de huit ans violée et elle aussi à son tour par 4 hommes armés jusqu’aux dents. Elle, la maman, a dû abandonner sa fille qu’elle ne retrouvait plus.

La fille prostituée à son tour enchaîne. Elle décrit son calvaire, à huit ans et depuis ce jour, abandonnée par sa mère. Sans repère, que la prostitution pour vivre. Ignorant tout de sa vie. Sans aucun passé. Juste un bracelet de sa maman qu’elle décida de jeter ce jour. Au vu du bracelet, la femme qui voulait se suicider, reconnut sa fille qu’elle avait abandonnée  à ses huit ans. Elles se jetèrent l’une sur l’autre, tout en larmes.

‘’La femme au rythme du kalach’’, un spectacle dramatique à vivre pour voir et peut-être comprendre. Déjà diffusé sur plusieurs scènes, un spectacle inspiré du réel, nous dira Aïchata Diawara dite Chaha, directrice du Club Slam Agoratoire. « Ce spectacle est tiré des informations de viols et d’enlèvement de femmes que nous recevons du nord et du centre du pays », rappelle-t-elle. Aïchata Diawara dite Chacha et Fatoumata Coulibaly dite Tarza, la fille qui joue la prostituée, essaient, à les en croire, de montrer aux yeux du monde, ce que vivent les femmes pendant les conflits. « C’est ça la tragédie de la vie, des femmes là où résonnent les Kalachnikovs, la guerre » ! Ont-elles décrié.

Les spectateurs n’ont pas pu retenir leur larme. « J’ai été très émue. Ça m’a fait pleurer. Franchement, il faut arrêter cette guerre. S’il y a tout, il ne sert à rien de continuer. En réalité, nous perdons plus que nous gagnons dans une guerre », a lancé Nènè Traroré, une spectatrice. Hamidou Koné, le président du CCGM et principal bailleur de fonds du spectacle a félicité les jeunes du Club Slam Agoratoire et les a beaucoup encouragés. « C’est une façon pour nous de sensibiliser les gens sur les troubles qui existent au Mali depuis un certain moment », a-t-il évoqué, avant d’affirmer que le spectacle a vraiment été à la hauteur. « Il interpelle », dit-il.

 

Koureichy Cissé 

 

 

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