Le ministre de la culture, Boubacar Hamadoun Kébé, aux partenaires sociaux : ” Je souhaite que les artistes se regroupent autour d’une même confédération … ”

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Boubacar Hamadoun Kébé

Le ministre de la Culture, Boubacar Hamadoun Kébé, a rencontré, les 6 et 7 septembre dernier dans la salle de conférence de son département, les regroupements d’artistes, des opérateurs culturels et des représentants de syndicats. Lors de ces rencontres, il a exhorté les regroupements d’artistes désunis, de se remettre ensemble. Car, c’est unis que l’on est devient fort.

D’entrée de jeu, le ministre a souhaité la bienvenue à tous. Il a rappelé que la raison de la rencontre est de se connaitre, de savoir qui fait quoi. Mais aussi, de recueillir les doléances prioritaires de l’heure. Il  a, ensuite, expliqué que grâce à sa diversité, le Mali est unie malgré tout. “Seul l’union et la solidarité font la force “, dira-t-il, avant d’ajouter que,  de nos jours,  le gouvernement est attaché à la promotion et à la protection de la création et aux œuvres de l’esprit en général. D’où l’obligation de s’unir afin de parler le même langage et faire avancer les choses.

Ensuite, la  parole a été donnée, tour à tour, aux représentants des groupements représentés par  la fédération des artistes du Mali (Fedama), l’Union des associations d’artistes, producteurs et éditeurs de musique (Uaaprem), le Réseau des communicateurs traditionnels (Recotrade), l’Organisation malienne des éditeurs du livre (Omel), l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma de l’Afrique de l’Ouest (Ucecao), l’Association malienne des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Ambad) et le Mouvement N’Ko.

Les artistes ont dénoncé le problème de la piraterie,  de non paiement de droit d’auteur, et le souhait de soutenir les artistes du Nord. Quant aux  bibliothécaires, les éditeurs, les archivistes, les documentalistes et les libraires, ils ont évoqué le non accès aux matériels de lecture, notamment des livres en langue nationale, le coût élevé du livre, le financement du projet de la rencontre des archivistes de l’Umeoa au Mali, et la sous-occupation des locaux.

Des trois syndicats relevant du ministère de la culture, seul la Fenarec a effectué  le déplacement, représenté par son secrétaire général, Kaliba Dembélé. Dans ses doléances, le Secrétaire général  a parlé de la non collaboration du syndicat avec l’Institut national des Arts (Ina). Il a pris comme exemple le report du concours d’entrée à  l’Ina, initialement prévu les 10, 11 et 12 septembre, reporté sans concertation.

Le bureau de la Fenarec  considère cette décision comme un manque de respect à l’endroit du corps professoral. En réponse, le ministre Kébé a expliqué que l’initiative du report du concours venait de lui. C’était lors de sa rencontre avec les acteurs de son département. Il a souhaité être, physiquement, présent lors du déroulement du concours, afin de pouvoir répondre à toutes les sollicitations. Il  a rassuré le bureau de la Fenarec que la collaboration et le dialogue social sont des obligations pour le développement.

Pour les artistes,  le ministre s’est attardé sur la promotion de la création car selon lui, “ la culture doit vivre sur la création, sinon elle va mourir”. Il   précisera  que dans les jours avenir, il y aura lieu  l’organisation des journées de réflexion, afin de regrouper tous les artistes dans une même confédération et les autres dans un groupement unique.

En marge de cette proposition, le ministre a invité toutes les associations à envoyer leur mémo respectif au département.

Clarisse NJIKAM

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