Le mali choisi pour abriter la conférence internationale terra 2008 : Le patrimoine bâti en terre de notre pays à l’honneur

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Le Mali est le premier pays africain et le premier pays francophone choisi pour abriter, du 1er au 5 février prochains, Terra 2008, la 10e Conférence internationale sur l’étude et la conservation du patrimoine bâti en terre. Le ministère de la Culture et le Getty Conservation Institute, avec l’appui de leurs partenaires, sont depuis Octobre 2006 à pied d’oeuvre pour faire de cet insigne honneur accordé à notre pays une réussite totale.rn

Le forum mondial d’experts qu’est Terra 2008 réunira à Bamako, avec des excursions dans d’autres sites du Mali, plus de 300 spécialistes de l’architecture en terre. Il enregistrera 75 communications orales et verra le même nombre de posters être présentés au public.

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En prélude à cet important évènement, la Semaine Nationale du Patrimoine Culturel, qui se déroulera à partir du 22 octobre 2007, se déclinera sur le thème «Au Mali, enjeux et perspectives de l’architecture en terre», afin de mieux valoriser le génie créateur de nos aïeux, qui ont toujours utilisé ce matériau de construction écologiquement adapté et universellement disponible, faisant preuve en la matière de savoirs-faire unanimement reconnus.

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En témoignent des joyaux architecturaux que tout le monde admire, comme la mosquée de Djenné ou le Tombeau des Askia, au même titre que certains quartiers de Ségou, de Tombouctou et les différents bâtiments traditionnels riches de symboles entretenus dans le Mandé.

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Kléssigué Sanogo, Directeur National adjoint du Patrimoine Culturel et Lassana Cissé, Chef de la mission Culturelle de Bandiagara, assisté du Conseiller Technique du ministère de la Culture Ba Diakité et du chargé de communication Mohamed Kanouté ont reçu la presse au Centre international de Conférence de Bamako afin de la sensibiliser à la portée de Terra 2008 et à l’immense opportunité offerte ainsi à notre pays de promouvoir ses richesses architecturales traditionnelles. En outre, la manifestation, d’envergure mondiale, servira de support à une campagne de sensibilisation aux atouts de l’architecture en terre et permettra aux professionnels de la filière d’échanger leurs expériences et bonnes pratiques.

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Le Mali est l’un des pays du monde les plus représentatifs de la richesse et des défis du patrimoine en terre, exportant même, surtout depuis sa participation au Folkslife Festival américain, son savoir-faire dans le domaine. Pour preuve, des maçons djennenkés sont actuellement en train de construire à Séoul (Corée) un Palais des Congrès entièrement en terre.

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Mais l’architecture en terre doit aujourd’hui affronter nombre de défis. Elle est d’abord menacée par les conséquences du développement, avec ses effets nocifs sur l’environnement. Résultat, les désastres naturels, de plus en plus nombreux, influent sur les ressources en argile, en même temps qu’augmente le recours à des matériaux dits modernes de construction et que se perdent les savoirs en matière de méthodes traditionnelles de construction.

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Les spécialistes internationaux qui prendront part à Terra 2008, viennent de disciplines très variées. Il s’agit de la conservation, de l’anthropologie, de l’archéologie, de l’architecture, de l’engineering, de la recherche scientifique, de la gestion des sites et du développement durable du patrimoine bâti en terre. La cérémonie inaugurale enregistrera une présentation du ministère de la Culture du Mali intitulée «Histoire et modernisme dans l’architecture en terre du Mali». Le Mémorial Modibo Kéïta et le Musée National abriteront aussi, il faut le souligner, une partie des manifestations, comme des expositions ou des projections de films.

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Des visites de sites sont programmées à Bamako et à l’intérieur du Mali, en guise de tours post conférence à Mopti, Djénné, Tombouctou et le Pays Dogon, entre auitres, afin d’aborder plus en profondeur les huit thèmes retenus pour Terra 2008. Ils ont pour intitulés: «L’architecture de terre au Mali»; «La conservation et la gestion des sites archéologiques»; «La conservation des sites vivants (villes, lieux et paysages culturels)»; «Les défis et opportunités de la conservation et du développement»; «Les savoirs locaux et les aspects immatériels de l’architecture de terre»; «Normes et principes directeurs pour structures nouvelles et existantes»; «Séismes et autres phénomènes naturels» et «Avancées dans la recherche».

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Vaste et ambitieux programme! Il devrait permettre d’approfondir la réflexion sur la nature intrinsèquement pluridisciplinaire de l’architecture de terre. Les résultats des recherches les plus récentes, les pratiques de terrain novatrices, la formation, les travaux de laboratoire, les dynamiques socioculturelles en matière de conservation du patrimoine bâti en terre, la valeur de l’architecture en terre dans l’habitat et l’impact, tant négatif que positif du tourisme seront ainsi en débat, tout comme l’usage de la terre dans les construction contemporaines et l’architecture de terre en tant qu’expression artistique et culturelle.

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La Semaine Nationale du Patrimoine Culturel, quant à elle, servira d’éclaireur à Terra 2008, avec pour objectifs de rassembler les experts nationaux dans les différents domaines de l’architecture en terre et d’échanger sur les thèmes retenus pour les communications et les posters maliens en vue d’affûter les intervenants locaux à la Conférence Internationale.

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Elle proposera, entre autres activités, une série de présentations sur le thème «Habiter au Mali», une exposition de photos, une visite de sites et de documents, des émissions radiophoniques et télévisuelles spéciales et un concours de maquettes sur des éléments typiques de l’architecture en terre au Mali.

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Ramata DIAOURE

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