Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré hier la Journée mondiale de la propriété intellectuelle. L’évènement a été marqué par un séminaire d’échanges au Centre malien de la propriété industrielle (CEMAPI) autour des thèmes comme le droit d’auteur, les dessins et modèles industriels, les missions du CEMAPI. L’ouverture de la rencontre était présidée par le conseiller technique du ministre de l’Industrie, des investissements et du commerce, Adama Konaté.
Les acteurs des structures concernées par la question de la propriété intellectuelle (propriété industrielle et droits d’auteurs et artistiques) étaient venus nombreux pour participer à cette 10ème édition de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle.
En effet, c’est en 2000 que les Etats membres de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) ont décidé de célébrer chaque année leur journée mondiale, le 26 avril, qui correspond à l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la convention instituant l’OMPI.
Placée cette année sous le thème “concevoir le futur“, cette journée avait pour objectif de sensibiliser le public à l’importance de la propriété intellectuelle dans notre vie quotidienne et de rendre un hommage aux inventeurs et aux artistes pour leur contribution au développement des sociétés partout dans le monde.
En fait, il s’agit, à travers cette journée, de mettre en évidence le rôle et la contribution de la propriété intellectuelle pour le développement économique, culturel et social de tous les pays. Selon le conseiller technique du ministre de l’Industrie, Adama Konaté, le thème de cette année “concevoir le futur“, est une sorte de reconnaissance de la communauté internationale du rôle que joue le design dans le commerce, la société et le façonnement des innovations futures.
Cette journée du 26 avril donne aussi l’occasion de réfléchir au rôle que joue la propriété intellectuelle dans tous les aspects de notre vie et de mieux percevoir comment le droit d’auteur nous permet d’écouter de la musique, de voir des œuvres cinématographiques et de profiter d’œuvres littéraires? Comment les dessins et modèles industriels façonnent-ils notre monde? Comment les marques constituent-elles des signes de qualité?
Le séminaire de sensibilisation ainsi organisé hier, avec comme thème fondamental les dessins et modèles industriels, a été un cadre idéal pour mieux expliquer et discuter avec les participants des aspects et contours de la propriété intellectuelle et surtout l’importance de la protection des dessins et modèles industriels de nos créateurs composés d’industriels, d’opérateurs économiques, d’artistes, d’artisans, de stylistes, de couturiers, de coiffeurs, etc.
Appelé aussi “esthétique industrielle” les dessins et modèles marquent la confluence de la forme et de la fonction, déterminent l’ergonomie des produits, ils joignent l’utile à l’agréable.
Le design permet de différencier les objets fabriqués en série, de nous attirer vers un produit plutôt qu’un autre.
Ce thème “rôle et importance des dessins et modèles industriels” a été exposé par Charles Molinier, ancien Directeur des ressources humaines et financières de l’OAPI.
Les dessins et modèles industriels sont, d’une façon générale, constitués par l’aspect ornemental ou esthétique d’un objet utile.
Cet aspect peut avoir trait à la forme, au motif ou à la couleur.
D’après M. Molinier, la propriété intellectuelle est aujourd’hui devenue une préoccupation majeure, car l’on est désormais convaincu qu’il faut asseoir le développement économique sur la propriété intellectuelle qui est multisectorielle et multidimensionnelle.
Outre les dessins et modèles, le thème “droit d’auteur” a été exposé par Me Abdoulaye Sangaré, avocat à la Cour, alors que le CEMAPI a été présenté par l’un de ses agents, Almouctar Baba Kounta.
Rattaché à la Direction nationale des industries (DNI) le CEMAPI est la structure nationale chargée de l’administration de la propriété industrielle.
A ce titre, il assure la protection des titres de propriété industrielle, encourage la créativité et le transfert de technologie, valorise les produits locaux, rend l’espace juridique attrayant à l’investissement privé…
Youssouf CAMARA