La société malienne est l’une des vieilles civilisations au monde. Depuis des temps immémoriaux, elle était merveilleusement structurée. Les tâches étaient reparties entre les piliers de la communauté, c’est dans ce contexte que quelques ethnies se sont retrouvées dans un groupe appelé les griots. Leurs tâches consistent à tisser de bonnes relations entre les peuples, mais aussi et surtout ils sont considérés comme de grands conseillers auprès des dirigeants du pays. Avec ce nouveau système implanté par le colonisateur « l’administration », ce lien, de nos jours, existe-il ?
Anciens détenteurs des clés des pouvoirs mystiques, savants, grands orateurs, conseillers, régulateurs, diplomates, étaient, entre autres, les qualités de ces braves hommes et femmes de notre société : les griots, appelés encore « Djéliw ».
Ces hommes et ces femmes, depuis le temps de nos ancêtres, jouaient un rôle celui de veiller à l’apaisement dans nos communautés.
Outre ce rôle de médiateurs, ils étaient aussi considérés comme de conseillers spéciaux auprès des rois et chefs dans l’atteinte de leurs objectifs. De nos jours, avec l’avènement de l’administration, cela a bouleversé la structuration de notre veille société.
Les chefs coutumiers et chefs de village certes, ont leur autorité, mais c’est plutôt le gouvernement, composé des ministères et des gouverneurs des régions qui dictent et établissent les lois.
Nonobstant, cette restructuration de la société, les griots conservent toujours leur place dans la société. C’’est cela que nous dévoile Issa Koné, conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur de la région de Ségou.
« L’Etat s’est donné comme objectif principal de satisfaire aux besoins de la société. Tel que l’eau, la nourriture, la santé, l’hébergement etc… Et pour obtenir de meilleurs résultats dans ces domaines, nous devons travailler conjointement avec la population. Et personne n’est sans savoir que notre société est une société conservatrice dans laquelle les griots représentent un partenaire stratégique et, pour l’adhésion des populations aux politiques publiques et pour leur participation dans la réalisations des objectifs de développement ».
Conscient de l’évolution spectaculaire de la société et soucieux de la dépravation de ce métier d’une grandeur capitale dans notre communauté, les griots se sont rassemblés en groupement dénommé Réseau des communicateurs traditionnels Recotrade.
L’administration et ce réseau travaillent conjointement dans l’exécution des projets et programmes concernant la population. « Nous travaillons beaucoup avec cette association reconnue par l’administration sur plusieurs projets. Ils nous servent d’ambassadeurs pour inciter la population vers le changement que nous souhaitons. D’ailleurs, lors des campagnes de vaccination, pendant les campagnes électorales, ils sont indispensables dans le rouage de l’administration au Mali», explique Issa Koné.
Outre cet aspect, toutes les grandes personnalités dont le président de la République sollicitent l’accompagnement de ces piliers de la communauté. Mais force est de reconnaître que certaines personnes mal intentionnées ont tendance à ternir l’image de cette couche sociale. Que faut-il faire donc pour préserver notre tradition. Un adage bamanan nous dit « Ni filila i djoudon ko i laban ko bi kamana gan ! ».
Aminata Togo
PORTRAIT
Tidiane Koita, l’emblématique chef des griots
Maitre de la parole, les griots jouent un rôle primordial dans l’instauration de la paix à travers l’art du savoir parlé. Depuis la nuit des temps, les Koita de Ségou sont détenteurs de la chefferie des griots .Allons à la découverte du chef actuel des griots de Ségou M. Tidiane Koita.
Fils de feu Sory Koita et Aminata Daffé, Tidiane Koita est l’un des successeurs des griots traditionalistes ségoviens qui est entrain de perpétuer la tradition à l’image de son père. Il est considéré comme un réconciliateur.
Né le 1er janvier 1946 à Ségou, père de 13 enfants avec deux épouses, Tidiane Koita est un fonctionnaire de la direction régionale des impôts de Ségou, à la retraite. Ce vieux de 73 ans est de teint noir et d’unegrande taille. Il parle tout en gesticulant pour mieux se faire comprendre. Inscrit à l’école en 1952, il abandonne les bancs dans les années 1959, suite à de problèmes familiaux, après l’obtention du C.E.P.
Il a commencé a travaillé à l’Office du Niger en 1960. De 1961 à 1991 il est envoyé sur mutation, à la direction régionale des impôts de Ségou. En 1991, il démissionne pour s’adonner à des activités de commerce. Depuis dans son quartier Bamananking, où il réside, il savoure sa retraite.
Tidiane Koita succéda à son grand-frère et fut intronisé chef des griots de Ségou officiellement, le 30 juin 2018, à la Place de l’indépendance de Ségou.
Depuis dans le royaume bambara, la grande famille Koita de Ségou a été désignée comme chef des griots par le roi Mamary Coulibaly dit Biton.
A la mort d’un chef, un an de deuil est observé avant de désigner le successeur. Le rôle du griot est primordial dans l’instauration de la paix et la cohésion sociale. Ils détiennent le secret de la parole et ont l’art de parler. Ce n’est pas un mystère pour eux. Tidiane Koita reste un exemple à Ségou par son calme et sa clairvoyance, vu surtout son soutien et le rôle qu’il joue dans l’instauration de vivre ensemble.
Kadidiatou Diakité
LE GRIOT ET LA SOCIETE
Que pensent les Ségoviens
Le griotisme a existé depuis fort longtemps et demeure un pilier de notre société. Autrefois, le griotisme était une pratiqueréservée et n’importe qui ne pouvait s’y s’adonner. Mais aujourd’hui, ce métier tend à perdre sa valeur, car il ne se pratique point comme le faisait autrefois la vieille génération. En tout cas c’est le constat de nombreux Ségoviens. Paroles de Ségoviens.
Depuis belle lurette, les griots sont là pour tisser des liens entre les populations, louer les braves hommes pour les encourager et aider les dirigeants dans leur mission de construction du pays. Autrefois au Mali, les griots étaient charger de transmette l’histoire, les valeurs traditionnelles de bouche a l’oreille de générations en générations.
« Autrefois, chaque famille noble avait son griot. Les griots se connaissaient entre-eux. Le rôle des griots était de relayer l’information d’une zone à une autre, créer l’entente, réconcilier les uns et les autres. Par exemple, s’il y a une mésentente entre le chef et sa famille, on fait appel au griot de la famille et quand il arrive, il explique le comportement des ancêtres du chef, loue son bravoure, afin de l’amener à s’abstenir de certaines pratiques qui n’honorent point sa famille. Il réconcilie les membres de la famille en créant l’entente entre eux.
S’il s’agit de la demande en mariage d’une fille, c’est le griot qu’on envoie avec la cola chez les beaux-parents. Les griots disent des paroles au roi que les nobles ont peur lui dire afin de créer l’entente entre les dirigeants et leurs sujets. Ils connaissaient l’histoire de la lignée de chaque nom de famille », souligne Seydou Koumaré, un habitant de Pelengana
De nos jours, ce métier à tendance à se métamorphoser parce que la soif de la richesse a pris le dessus sur l’éthique et la déontologie. Sékou Fané, affirme : « aujourd’hui, le griotisme est devenu un métier bafoué. Quand je pense que certains nobles s’adonnent à cette pratique pour de l’argent, c’est tout simplement pitoyable. Nous connaissons des gens ici dont les pères et mères n’ont jamais été des griots, mais leurs fils et filles se sont déguisés en griots. Maintenant,il suffit d’avoir l’art de parler pour se lancer dans ce métier. Les griots attribuent des actes imaginaires à des personnes, juste pour leur jeter des fleurs. Pis, ils ne connaissent pas l’histoire des familles. Pour moi, cela est inconcevable. Quand on a une cérémonie de mariage ou de baptême, il te faut un budget solide pour les griots. Ils n’aiment que l’argent. Et si vous n’arrivez pas à donner cela, ils vont salir votre nom partout. Seuls les 5% des 100% de griots sont des vrais les autres 95% sont des chercheurs d’argent »,pense Fan d’un ton amère. Devons-nous rester indifférent à cette situation ?
Minata Simporé
MOHAMED DIARRA, LINGUISTE ET SOCIOLOGUE
Les griots sont des régulateurs sociaux
Depuis le temps de nos aïeux, les griots représentent une pièce maitresse de notre société. Autrement dit, ils étaient des bibliothèques ambulantes. Ils étaient chargés de retracer l’histoire des familles qu’ils côtoyaient.Ils renforçaient la bravoure et la noblesse de ces grands hommes et femmes qui ont marqué le temps à travers leur acte.
Outre ce rôle, ils étaient considérés comme de grands conseillers auprès des dignitaires pour les guider sur le bon chemin. Avec les mutations que subissent quotidiennement notre société, cette tradition tant enviée, demeure-t-elle intact ?
Pour Mohamed Diarra, linguiste et sociologue de formation au Lycée Abdoul Karim Camara dit Cabral de Ségou, en regardant attentivement, on se rend compte que le Mali est la seule contrée, en Afrique particulièrement en Afrique de l’Ouest, qui a dans sa tradition des classes appelées griots. A un moment, nos ancêtres ont estimé de réguler la société. Ainsi, la société a été divisée en classes, d’où l’existence de griots. Ils avaient au moins, dans le temps comme rôle de réguler les différends entre les individus, entre les tribus et entre les villages.
Ce qui rend le griot un régulateur social dans la société. Cette tendance a continué des siècles jusqu’à nos jours. Mais de nos jours, ce rôle du griot est sorti de son contexte. C’est devenu du marchandage, quand on regarde le griot devant les mairies. Ils sont là pour quémander, or dans le temps, vous ne trouverez une seule famille qui a des griots à travers la descendance. Une famille peut avoir une autre famille similaire comme griot et cette famille de griots est là pour régler les problèmes de la famille. Un griot ne peut pas parler de quelqu’un qu’il ne connaît pas ; IL faut qu’il maîtrise la relation de sa famille avec la famille de son maître. Ils étaient là afin de régler les différends de cette famille et entreprenaient des démarches pour les faits sociaux. Par exemple les mariages, les baptêmes et les circonscriptions etc…Maintenant, je suis un griot, je ne te connais pas, pour avoir de l’argent, je m’oriente et je commence à te louer. Te louer avec des louages qui ne sont guère vrais. En ce moment, on va appeler quelqu’un d’un autre nom qui n’est pas son propre nom, seul dans le butde trouver de l’argent. C’est devenu un moyen de subsistance. Moi-même, j’en connais des gens qui ont abandonné leur métier pour être griot, parce que c’est un moyen facile d’avoir de l’argent. Pis, d’autres provoquent des troubles entre les gens dans la société.
Aminata Soumah
PORTRAIT
Mamadou Kouyaté, le djeli devenu l’aiguille
Personnages pluriels, les griots sont comparés à l’aiguille et au fil qui, associés, doivent agir de concert pour garantir au tissu social, sa résistance et sa cohésion. C’est ce rôle que joue Mamadou Kouyaté à Ségou.
Il est griot. C’est lui djéli Mamadou Kouyaté,affectueusement appelé Djéli fama, fils de djéli Moussa Kouyaté et de Diominatou Diouara. Né le 1erdécembre 1954 à Bamako, Mamadou Kouyaté est le fils d’un ancien serviteur du ministère de l’Information et de la Communication. Père de 6 enfants, toutes des filles avec une seule épouse.
Teint noir, lunette aux yeux avec un chapeau tranquillement posé sur la tête, Mamadou Kouyaté a fréquenté l’école coranique depuis le bas-âge avant d’être inscrit à l’école francophone en 1966. Diplômé, Mamadou Kouyaté est engagé comme contrôleur-employeurà l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) en 1977.
Affecté en 1989 àl’INPS de Gao, il assurera un bon moment la direction par intérim de la 7ème région. En 2000, Mamadou Kouyaté a été muté à l’agence de Ségou, où il prit sa retraite. Adopté par les Ségoviens, serviable et corvéable, Mamadou Kouyaté a su rendre la monnaie en s’installant à Ségou dans sa propre concession au quartier cité Comatex.
Djeli fama qui a servi à l’Institut national de prévoyance sociale pendant 39 ans consacrant son temps à r réguler la société ségovienne.
Patient, humble et respectueux, ce sexagénaire est un griot déterminé, infatigable et engagé pour la défense et la préservation de nos valeurs traditionnelles orales. Il est l’un des griots descendant de la grande lignée de la grande famille Kouyaté.
Hamidou Kodio
Abdoul Camara « le Founé » de Sebougou :
Les patronymes de griots sont complexes
A Sébougou, Abdoul Camara est une référence d’homme de caste. Fils d’Oumou Camara et de M’baly Camara et père de trois enfants, ilest fier d’être un homme de caste. Au quotidien, il joue le rôle de régulateur social entre ses concitoyens à travers les démarchesde conciliation de mariage, de baptêmes et même de décès.
Pour M.Camara
les patronymes de griots sont complexes, parce que dans beaucoup de noms de famille, il y’a un griot comme il y a un noble. Nous pouvons citer, entre- autres : les Kouyaté, Diabaté, Camara, Danté, Sissoko, Bah, Dioubaté, Koné,Koita, etc. …
Cette fonction de griot à ses dires, date duprophète Mohamed (paix et salut sur lui).Il explique que le Tout-Puissant lui a envoyé l’ange Djibril en lui disant qu’il va faire venir quelqu’un au monde qui aura pour mission de lui faire des louanges. Ainsi, est venu un homme du nom de Foussana qui a su maitriser l’histoire du prophète, ses comportements, ses faits, sa personnalité, ses aïeux et véhiculait cela au monde entier, partout où il se rendait. Voilà comment le griotisme a fait son apparition.Pour M. Camara, on ne saurait naitre griot car être griot, pouvoir jouer ce rôle, s’apprend. Auparavant dans les familles de griots, on envoyait les enfants étudier d’abord le saint coran, leur décortiquer l’avènement et l’histoire de chaque nom de famille que ce soit un nom de famille griot ou noble pour pouvoir faire des louanges à leurs familles d’accueils (Diatikiw).
On s’approchait également auprès des initiés ou des vieux griots, afin d’avoir plus d’informations par rapports à l’histoire africaine. C’est ainsi que le griot parvenait à jouer son rôle principale de renforcement de la paix et la cohésion sociale.
Montrer aux nobles, c’est tel ou tel comportement qu’il doit adopter, concilier les couples, donner du sens à la fraternité, mettre fin aux conflits intercommunautaire ect. Tel était leur rôle.
Rokia Sidibé
RECOTRAD
Une association pour recadrer le griotisme
La parole du griot révèle à la fois du dire bien et du dire vrai qui font de lui, un artiste et un intellectuel, voire un savant des sociétés traditionnelles ouest-africaines. En janvier 2012, l’ensemble des griots du Mali se sont réunis à Bamako pour mettre en place un réseau des communicateurs traditionnels. Cela aux fins de protéger et promouvoir les cultures traditionnelles maliennes et africaines.
Officiellement mise en place lors du grand congrès des griots, tenu à Bamako du 7 au 8 janvier 2012, à la Maison des jeunes, le Recotrade est un réseau des communicateurs traditionnels, crée en concertation avec l’ensemble des griots du Mali. Il est composé de 96 membres représentant toutes les régions du Mali. Selon le chef des familles fondatrices de Bamako « c’est le 2èmeKouroukan Fuga, parce que tous les griots du Mali se sont retrouvés à Bamako pour mettre en place cette association ».
Il s’est fixé comme objectifs de tisser les liens de fraternité entre les populations, louer les braves hommes pour encourager les autres, aider les dirigeants dans leurs missions de construction du pays. « C’est ça le griotisme même en question. Il ne s’agit pas seulement de quémander de l’argent ni de l’or. C’est Dieu qui nous a créé griot et nous sommes fiers de l’être, car le Mali est un pays de dignité, de paix et d’intégrité », explique Mamadou Kouyaté, président du bureau régional de Ségou et premier vice-président du bureau national du Recotrad. « Nous qui sommes griots, il est de notre devoir de conseiller les populations sur ce que nous étions autrefois, afin de tirer des enseignements pour la jeune génération future». ajoute-t-il.
A Ségou, le Recotrade travaille conjointement avec le chef des griots à qui, il fait le compte rendu des différentes rencontres des griots.Il intervient pour définir le rôle du griot pour cadrer le griotisme, afin que les griots sachent qui ils sont et quelles sont leurs missions.
Le Recotrade entreprend des actions de réconciliation, de paix et de médiation. Tout récemment, ils ont initié des pourparlers avec le président de la République, la majorité et l’opposition pour que tous les fils du Mali se donnent la main pour la cohésion sociale, la paix et le développement du pays.
A la jeune génération de griots, Mamadou Kouyaté conseille de ne point brûler les étapes et de puiser dans le passé pour que le griotisme garde son essence. « Le conseil que j’ai à donner aux jeunes griots, c’est de dire que le griot a un rôle prépondérant dans la société. Il ne s’agit pas de l’argent ni de l’or, mais c’est une exaltante mission que Dieu nous a confiée. Donc, faisons tout pour assumer ce rôle de conseiller, de médiateur entant que garants de la tradition orale, dépositaires des traditions que nos ancêtres ont prêtés. ».
Hamidou Kodio.
KO- GNEBA DE SEGOU
Une autre association pour recadrer le griotisme
Créée depuis 9 ans pour recadrer le griotisme et préserver les valeurs traditionnelles orales, Ko-Gneba est basée à Ségou. L’association concorde gnognole balanzan est l’une des grosses associations de griots qui ne cesse de mener des actions dans le sens de la réconciliation et de la médiation à travers le pays.
Concorde Gnognole Balanzan (Co-Gneba) est une association de jeunes griots. L’on ne devient pas griot, mais l’on nait griot. Donc à un moment donné, quelques griots se sont dit pourquoi ne pas donner un bon pilier au griotisme pour bien assurer ce rôle de conseillers et de médiateurs auprès des dirigeants. « Ce rôle nous est assigné depuis la nuit des temps par nos ancêtres et nous devons tout faire pour préserver ces valeurs » explique Tidiane Gakou, griot. C’est la raison pour laquelle, quelques jeunes griots ont pris l’initiative de créer Co-Gneba pour rassembler tous les griots pour la préservation des valeurs traditionnelles orales. « Parce que nous avons constaté aujourd’hui que ce métier tend à devenir commercial, parce que beaucoup le font à cause de l’argent », ajoute-t-il tout en insistant que Co-Gneba est créé pour recadrer le domainegriotisme, afin de le promouvoir, lui redonner sa valeur d’antan,à savoir tisser des liens étroits entre les populations, démarcher les mariages et résoudre les différends entre les populations, entre les tribus et entre les villages.
« Nous menons plusieurs actions en faveur de la paix et la réconciliation. Mais, nous ne pouvons pas toutes les dévoiler. Par exemple, pourles démarches pour les mariages, les populations savent ce que nous faisons. C’est aussi notre raison d’être dans la société. Nous sommes griots et nous en sommes fiers. « L’une des grandes réussites parmi tant d’autres que je peux vous dire, c’est que l’ensemble instrumental que vous connaissez qui, aujourd’hui est l’une des orchestres les plus sollicitées, est le fruit de Co-Gneba », révèle-t-il.
Hamidou Kodio.
Le griot a vecu et le griotisme n’a aucune place dans une Republique egalitaire et juste, le griotisme est du systeme feodale et ne doit jouer aucun role aujourd’hui dans nos politiques, nos gouvernances ou nos administrations, dans une Republique ce sont les lois qui regnent et pour tout le monde, c’est l’egalite des chances pour tout le monde et c’est l’homme qu’il faut a la place qu’il faut, le merite, l’honnetete et le travail bien fait. Le systeme discriminatoire et odieux des Castes est contre les droits de l’Homme, contre la liberte, contre l’egalite et contre la justice sociale. N’arretons pas notre histoire et notre developpement, le developpement de notre Republique a une structure sociale du 13eme siècle caduqe et d’une autre epoque. Que meurt le griot, que meurt le feodalisme afin que vive la Republique du Mali avec comme devise: Un Peuple, Un But et Une Foi.
Bonjour
PART€NAIR€ $TRAT€GIQU€ jargon un peu trop TRI¢OLOR€$ …
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