La ville de Ségou fut submergée de plus de 25 000 festivaliers avec des artistes et invités de renom comme Oumou Sangaré et sa protégée Fatoumata Diawara, Sia Tolno de la Guinée ou le célèbre griot Bassékou Kouyaté. L’une des attractions du Festival fut la scène hip hop qui a été l’innovation de l’édition 2015. A cet effet, le parrain de cette 11e édition était Cheik Tidiane Seck , musicien qu’on ne présente plus. Il a la particularité de coacher les plus grands artistes du Mali. Au menu, on avait entre autres, des colloques permettant d’aborder des sujets relatifs au thème de cette onzième édition et une caravane culturelle afin de mettre en avant les atouts culturels qui font la richesse du Mali. Elle a aussi porté autour du cousinage à plaisanterie répandu dans les pays de la sous région. Il s’est aussi tenue la foire artisanale et agricole de Ségou, le lancement du projet “Ségou ville créative” en collaboration avec la mairie. Le traditionnel concert a également eu lieu sur la scène Damonzon dans la nuit du vendredi 6 Février jusqu’au matin du dimanche 8 Février.
Il est important de préciser que le rendez-vous annuel de Ségou a aussi assez d’impacts. D’une part, il permet au secteur de la restauration d’avoir des retombées économiques importantes au vu de l’affluence des festivaliers. Conséquence immédiate, la création d’emplois temporaires et permanents. Les hôtels affichent plein bien avant l’ouverture du festival.
Aussi le festival a pris une autre dimension avec le concours de quartier propre en plus de l’aménagement approprié des berges du fleuve Niger. L’hygiène est donc de mise à tous les niveaux.
Enfin, le dispositif sécuritaire a été fortement renforcé contrairement aux autres années. Le pays étant dans une période post-Ebola, rien ne devait être fait à la légère. C’est ainsi que discrètement, tous les sites du festival avaient des systèmes de lavage des mains ainsi que les réceptifs hôteliers et restaurants concernés. A noter qu’il ont été suivis à la loupe par nos forces de sécurité (Fama) qui étaient appuyées de la Minusma ainsi que des structures privées.
Au regard de tout ce qui précède une chose est sûre : Si les touristes ne faisaient que passer à Ségou, le festival a fait de ces derniers des habitants permanents de la cité des Balazans.
Idrissa KÉÏTA