Les contes avaient une autre vertu en plus de la distraction : ils véhiculaient nos us coutumes et autres valeur indispensables pour mener une vie saine. Mais aujourd’hui, les feuilletons et séries télévisées font juste le contraire : ils détruisent nos valeurs ancestrales. C’est pourquoi de nos jours, les jeunes Africains en général et Maliens en particulier délaissent les bonnes habitudes d’antan pour s’accrocher à des dévergondages.
Dans les brousses, c’était au tour du feu que les enfants se réunissaient tous ensemble pour écouter les contes. Ce qui favorisait la cohésion et l’entente entre eux et la cohésion au sein du village. Dans la ville, le conte réunissait aussi les enfants d’une même famille dont les frères et les sœurs, les cousins et cousines. Ces regroupements permettaient aux uns et autres de tisser des liens de tendresse et de fraternité. C’est pourquoi c’était toujours en groupe que l’on racontait les contes. En somme, c’était une véritable école de la vie.
Mais aujourd’hui, notre jeunesse est en pleine déperdition. Et cela, parce qu’ils adorent regarder et imiter les acteurs des feuilletons et séries dont nous bombarde l’Occident. Ils apprennent à fumer, à boire ; ils s’adonnent au lesbianisme, à la prostitution, à l’homosexualité ; ils n’ont aucun respect pour leurs parents, leurs aînés…
Même s’il est vrai qu’un célèbre écrivain disait que «les temps change et il faut vivre avec notre temps», il est aussi vrai qu’il ne faut pas être un déraciné. Sachons connaître d’où nous venons et où nous allons.
Fatoumata Labassou TOURE