Mme Diallo Fadima Touré, ministre de l’artisanat, de la culture et du tourisme, accompagnée des cadres de son département, a rendu une visite au siège de l’Union des Créateurs et Entrepreneurs du Cinéma et de l’Audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO). Dans son souci de voir le cinéma malien jouer pleinement son rôle dans le développement socio-économique du pays, Souleymane Cissé, Président de l’UCECAO, a proposé l’organisation d’un forum national.
Imaginez-vous, déjà en 1999, dans une inspiration prémonitoire, « le Sage de Ngolonina » a parlé de la grandeur du Mali qui est le fait de Dieu. Selon lui, cette grandeur ne peut être mise en cause que lorsque les maliens ne parleront pas de la même voix. Et, sans nous tromper, c’est aujourd’hui le cas, avec cette partition de fait du pays. Dans le film, « le sage de Ngolonina » n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer le plus grand mal de pays. « Le Mali et les Maliens souffrent parce que les tenants du pouvoir, les savants et autres érudits et les grands opérateurs économiques n’aiment pas suffisamment le pays », a-t-il déclaré. Médusés et impressionnés par la profondeur des déclarations du « sage de Ngolonina » d’il y a 13 ans, les professionnels du secteur du cinéma malien et les cadres du département de la culture ont salué par des applaudissements nourris la clairvoyance et la perspicacité de Souleymane Cissé. Avec la projection de ce film, le décor était planté.
Et, à Souleymane Cissé d’annoncer que l’ensemble des professionnels du cinéma maliens ont l’intention de se battre pour que le 7ème art devienne un outil incontournable dans le rayonnement du Mali à travers le monde. Pour cela, Souleymane Cissé a souhaité que Madame le ministre organise un cadre de discussion avec les professionnels du secteur du cinéma malien afin que des solutions définitives soient trouvées aux difficultés qui empêchent au 7ème art malien de prendre son envol comme il se doit. Souleymane Cissé a aussi sollicité l’appui du département pour la projection de l’avant première du film « le sage de Ngolonina » afin de mobiliser des ressources pour voler au secours de ce philosophe d’une autre époque. Présent à la rencontre, Salif Traoré, réalisateur malien, a estimé que le cinéma malien a très mal.
Et, tout comme Souleymane Cissé, il a souhaité l’organisation d’un cadre de discussions avec la première responsable du département, afin qu’elle soit briefée de tous les problèmes du secteur. Après avoir salué le travail formidable que Souleymane Cissé a abattu pour écrire l’une des plus belles histoires du cinéma malien, Mme Diallo Fadima Touré a déclaré qu’elle et son cabinet seront à l’écoute des professionnels du secteur du cinéma malien.
Assane Koné