L’amphithéâtre de 500 places sur la colline du savoir a servi de cadre, le samedi dernier, à la cérémonie de lancement de l’ouvrage du Pr Abdoulaye Diarra intitulé ” La gauche française et l’Afrique subsaharienne ” publié par les éditions Khartala. Un ouvrage fouillé écrit dans un style sobre. C’était en présence de plusieurs personnalités dont le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
La gauche française et l’Afrique subsaharienne ” c’est le titre du nouvel ouvrage du Pr. Abdoulaye Diarra, recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako. Cet ouvrage de 340 pages embrasse une période qui débute avec l’entreprise coloniale, dans les années 1880, et traverse tout le XXe siècle, marqué en son milieu par la décolonisation et la mise en route des processus d’indépendance. Après un rappel de la pensée socialiste européenne au début du XXe siècle, le livre revient sur les idées et les pratiques de la gauche française (SFIO, Parti communiste, Parti socialiste unifié) face à la décolonisation de l’Afrique. Au travers des débats qui positionnent les uns et les autres, le lecteur retrouvera les noms des acteurs qui s’imposeront : Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, François Mitterrand, Michel Rocard entre autres.
Prenant la parole, l’auteur a laissé entendre que les nouvelles institutions de la Ve République ont opérer une mutation de la vie politique française. Mais cette évolution, indiquera-t-il ne s’accompagnera pas d’une transformation des comportements et des représentations en matière internationale, notamment vis-à-vis de l’Afrique. Cela est patent dans le programme commun qui permettra l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 a-t-il rappelé. Et pourtant, au cours de cette période, les débats sur le tiers-monde, sur les règles économiques à changer et sur le nouvel ordre international sont bien présents dans les discussions et les résolutions de la gauche.
Avec l’élection de François Mitterrand en 1 relev981, le constitutionaliste de relevé que la politique tiersmondiste du PS n’a pas résisté à l’épreuve du pouvoir, comme le montrera l’abandon de la politique de Jean-Pierre Cot en 1982. Malgré les liens du parti avec l’Internationale socialiste et les pistes nouvelles que cette dernière ouvrait, la pratique du ” domaine réservé ” au niveau de la présidence de la République a très fortement limité les stratégies réformistes.
Dans sa dernière partie, l’ouvrage traite de l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud, de la fin des blocs et de la guerre froide, de l’avènement de nouvelles relations internationales et d’une certaine évolution de la pensée de la gauche concernant l’Afrique. La suppression du ministère de la Coopération en 1998 sous Lionel Jospin en sera un signe. Avec l’arrivée de François Hollande au pouvoir et son engagement au Mali, puis en Centrafrique, ce sont de nouvelles initiatives qui engagent les socialistes français.
Membre de la Cour constitutionnelle du Mali (1994-2008) et expert de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdoulaye Diarra est diplômé de l’université Paris X Nanterre (doctorat d’État) et de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a écrit de nombreux articles sur l’évolution de la vie politique du Mali et sur les processus de démocratisation dans les pays francophones d’Afrique noire. Il est aujourd’hui recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako non moins l’un des professeurs les plus prolifiques du Mali en terme de publication.
Les questions d’actualité intéressant la vie du Mali n’ont jamais laissé indifférent ce constitutionnaliste. En témoignent ses nombreuses contributions dans presse malienne principalement dans ” L’indépendant ”
Ramata TEMBELY
Nos félicitations et encouragements vont au professeur.
Felicitations mon oncle ” binkè ”
hi DIARRA , TOGOLA ,MALLE ,DIAYE ,KONE .
Voilà un bon Ministre de la justice .
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