Le Bureau Malien du Droit d’Auteur (BUMDA) veut passer à la vitesse supérieure dans le cadre de la lutte contre la piraterie des œuvres artistiques. C’est pourquoi, 2014 sera l’année d’une véritable lutte contre ce fléau pour que les artistes maliens puissent vivre de leur art. Il s’agit de réduire considérablement les actes de piratage. C’est ce qui ressort des travaux de la 26ème session du Conseil d’Administration, tenue hier. Au cours de cette session, le budget 2014 a été adopté en recettes et en dépenses à la somme de 468 631 000 FCFA.
Les membres du conseil d’administration du Bureau Malien du Droit d’Auteur (BUMDA) étaient réunis, hier jeudi, pour les travaux de la 26ème session. C’était sous la présidence du ministre de la Culture, Bruno Maïga en présence du Directeur général du BUMDA, Andogoly Guindo. L’ordre du jour portait sur l’examen et l’adoption du programme d’activité et du budget pour l’exercice 2014.
Le ministre de la Culture, Bruno Maïga était heureux de partager avec les administrateurs les grandes préoccupations liées à l’économie de la culture en général et en particulier à la gestion collective des droits d’auteur et des droits voisins au Mali. Selon lui “la protection des œuvres de l’esprit et des droits des créateurs se situe au centre des préoccupations du département de la culture. Il a inscrit la lutte contre la piraterie des œuvres littéraires et artistiques au rang de ses priorités en vue de parvenir à une inanition totale de l’offre de contrefaçon afin que tous les acteurs de l’industrie de la création littéraire et artistique puissent vivre dignement des fruits de leur labeur”.
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dira le ministre de la Culture, place dans son programme d’action 2014-2018, le développement de l’homme au centre de toute politique culturelle, en mettant un accent particulier sur la promotion des artistes et la protection de leurs œuvres.
Il est important de souligner que malgré la crise, le Bureau Malien du Droit d’Auteur a réalisé des résultats encourageants. Pour Bruno Maïga, “ces résultats ont été possibles grâce à l’appui et à la franche collaboration des partenaires du BUMDA à savoir la justice, les douanes, la police nationale, les organisations des artistes et la presse.
Pour l’exercice 2014, les orientations sont axées sur certains points notamment le renforcement des capacités des acteurs culturels et de ses partenaires, la lutte contre la piraterie des œuvres littéraires et artistiques. Aux dires du Directeur général du BUMDA, 2014 sera l’année de la lutte contre ce fléau, qui ne cesse de prendre de l’ampleur. En un mot, la piraterie est en train de tuer la musique malienne.
Il s’agit de réduire considérablement les actes de piratage, assainir le marché discographique intérieur et les circuits de distribution des livres. Ce n’est pas tout. Le BUMDA veut aussi réduire voire éradiquer les importations illégales des supports d’œuvres littéraires et artistiques et automatiser la gestion des droits d’auteur et droits voisins. Il veut également développer sa communication pour une meilleure visibilité de ses actions.
En vue de réaliser ces objectifs, le BUMDA a adopté et examiné son budget pour l’exercice 2014. Il se chiffre en recettes et en dépenses à la somme de 468 631 000 FCFA contre 463 millions de FCFA en 2013. Sur ce budget, la subvention de l’Etat s’élève à 141 876 000 FCFA et 326 755 000 FCFA en terme de ressources propres.
Alou Badra HAÏDARA