KONSEGUELA : “Le Tumpain” au cœur des journées culturelles

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La ville de Konséguéla a vibré du 26 au 28 mars au rythme des journées culturelles autour d’un instrument musical appelé Tumpain. Il s’agit, pour les organisateurs, de pérenniser cet instrument qui a fait la fierté des Konséguélais, mais aujourd’hui en voie de disparition.

 L’ouverture des journées culturelles de Konséguéla, une initiative de l’acteur culturel Gaoussou Koné, a enregistré la présence des autorités politiques et administratives, les chefs coutumiers venus de différentes localités de la Commune.

Trois jours durant, la population, composée majoritairement de Miniankas et de Peuls, a fêté cet instrument et ses pas de danse qui sont aujourd’hui en voie de disparition en vue de les pérenniser.

“La musique traditionnelle est vraiment menacée. Il faut faire quelque chose. Et je pense que c’est à travers ces journées qu’on peut sensibiliser les gens à s’intéresser et à comprendre que la musique est partie intégrante de notre culture, donc de nous-mêmes. Les journées qui nous réunissent aujourd’hui sont articulées autour d’une musique spéciale. C’est une musique populaire du pays minianka. Une musique non rituelle et non religieuse. Tout le monde participe à la danse sans distinction de sexe, de religion ou d’ethnie. Le ‘Tumpain’ est unique en son genre. En plus de son aspect musical, il est le symbole de l’entente, de la solidarité, et de la cohésion sociale. On ne peut aller sans le ‘Tumpain’, car on ne peut pas aller sans la paix. Je lance un vibrant appel aux  bonnes volontés pour qu’on sauve le peu qui reste”, a déclaré Gaoussou Koné.

Facteur de brassage culturel, les autorités politiques et administratives de la localité ne sont pas restées en marge.

“Il peut y avoir des gens qui ne s’approchent pas à cause des divergences. Mais cette rencontre leur permettra d’oublier ces divergences et aller sur de nouvelles bases”, a ajouté Zéba Mallé maire de la Commune rurale de Konséguéla.

La population, nostalgique de cet instrument, ne pouvait que saluer l’initiative. “Je félicite le président pour son engagement afin d’arriver à ce grand jour pour nous, de nous retrouver, de nous recréer et de bien danser. Je souhaite que chaque année on se retrouve pour la même occasion”, s’est exclamée Koné Kadidia Koné, une participante.

Ousmane Sagara

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UNESCO : Conakry, Capitale mondiale du livre

 

Conakry a été nommée Capitale mondiale du livre pour l’année 2017 par un Comité international d’experts le 30 juin au siège de l’Unesco à Paris.

 

Dans la foulée de cette organisation, le Malien Mohamed Chérif Haidara était à l’honneur lors d’une soirée haut en couleurs. C’était lors d’un diner gala organisé au soir du 24 mars 2017. Le prix rayonnement des entrepreneurs Cap Africa a été décerné au désormais “Monsieur Diaspora” du Mali, Mohamed Cherif Haïdara, président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM).

L’événement s’est déroulé en présence de plusieurs personnalités africaines et françaises venues de Guinée-Bissau, Guinée-Conakry, Burkina Faso, Nigeria, Congo-Brazzaville, Cameroun, Centrafrique, Sénégal, Mali, France et l’Unesco.

Chaque année, l’Unesco et les trois organisations professionnelles internationales de l’industrie du livre, l’Union internationale des éditeurs (Ipa), la Fédération internationale des libraires (IBF) et la Fédération internationale des associations et institutions des bibliothécaires (Ifla) désignent la Capitale mondiale du livre pour une période d’un an.

L’année commence véritablement le 23 avril à l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Les principaux acteurs du livre se rassembleront afin de promouvoir et célébrer les livres et la lecture durant les 12 mois suivants. Conakry est la dix-septième ville à être désignée Capitale mondiale du livre après Wroclaw en 2016.

En ce début d’année 2017, M. Haïdara s’est vu offrir plusieurs moments de prestige. Il y a un mois environ, il était un des invités de marque du Forum Sahelinnov à Niamey. Sahel Innov est une initiative du Centre Incubateur des PME du Niger (Cipmen), dont les fondateurs sont les incubateurs CTIC Dakar (Sénégal), Saboutech (Guinée) et Createam (Mali).

Son ambition est de bâtir le futur du Sahel via l’entrepreneuriat innovant et durable. Elle met en valeur les start-up sahéliennes proposant des produits ou services innovants qui répondent aux besoins sanitaires, agricoles, éducatifs, énergétiques, commerciaux ou industriels des populations locales. Il y avait proposé des solutions concrètes de création d’emplois susceptibles de réduire considérablement les aventures meurtrières  de l’immigration vers l’Europe.

C’est donc un homme qui a été sollicité pour son expérience et son expertise. Acteur convaincu et constant des questions de l’immigration au Mali, l’homme révèle qu’il n’est pas qu’un intrépide acteur de la société civile. Il est également à la hauteur des grands rendez-vous au plan continental.

A.D.

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