Journées des cultures traditionnelles de Bôrôkôba : Ou Festival Tchiborogo du Bourg de Bôrôkôba !

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Devenu la capitale culturelle du Folona, le bourg de Bôrôkôba situé dans le septentrion de Kadiolo – dont il est distant d’une quinzaine de kilomètres- a accueilli les festivaliers venus de Kadiolo et Bamako. Pendant trois jours l’événement, qui avait pour parrain l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, a tenu toutes ses promesses. Le festival Tchiborogo avait pour objet : la promotion des cultures, le renforcement de la paix ; la cohésion sociale ; le brassage ethnique le vivre-ensemble entre les différentes communautés, vivant dans le Folona.

La place du marché de Bôrôkôba a refusé du monde du 3 au 5 mars 2023, à l’occasion des journées culturelles traditionnelles de Bôrôkôba, appelées autrement Festival Tchiborogo du bourg du même nom. Traduit dans la langue de Molière, nous obtenons la version suivante : ‘’Festival de la fraternité de Bôrôkôba’’.

Le festival fut haut en couleurs. A l’affiche : les donzos de Bôrôkôba ;  Baloulou ; Kôtamani, Sérékéni ; kambo, l’association des femmes de la localité, le groupe des kôrôdouga ou bouffons thérapeutes ; les femmes samogo… tout ce beau monde en transe sur les pistes de danse en mode sénoufo, grâce aux sonorités rythmées par le balafon, le bara et autres instruments de percussion ou à vent comme la flûte.

Liant l’utile à l’agréable, les initiateurs du festival, après les échanges de civilités avec les autorités coutumières, le chef de village, le chef terrien Modibo Sidibé et les villageois sans tabou ont parlé des problèmes de la localité et des pistes de solutions endogène et exogène.

Dans les doléances énumérées par la population, celle qui est au centre des priorités fut d’abord l’aménagement des immenses plaines de Bôrôkôba, afin que le bourg devienne le grenier de tout le Folona, d’une part et de celui du Kénédougou, à long terme. Et le Premier ministre Modibo Sidibé de renchérir : « On ne peut pas reprocher aux Sikassois de ne pas être des travailleurs.  Maintenant, concernant l’agriculture, il faut tout faire pour qu’on puisse mettre en œuvre  les potentiels qu’ils ont ici, les aider à les fructifier afin qu’ils exportent les céréales dans toute l’Afrique de l’Ouest », confia-t-il.

« Un Office du Niger version locale 

Ensuite, il a été question du désenclavement de cette future zone de production agricole, « un Office du Niger version locale », du Folona en quelque sorte. Du coup, les jeunes qui y seront occupés, constitueront un symbole de lutte contre la pauvreté et le chômage.

Pour M. Sidibé, l’enjeu est de taille et la pertinence du thème est sans équivoque. C’est pourquoi tout sera mis en œuvre pour l’aménagement de ces plaines. Idem pour les infrastructures routières. Il leur a demandé de bien vouloir jouer leur partition, grâce à l’auto-organisation à travers les coopératives agréées en prenant les taureaux par les cornes. Cela sera un tremplin leur permettant de construire la maison des jeunes, celle des femmes, car le développement est, de prime abord, endogène.

Au cours de ce bref séjour, les hôtes ont visité les sites touristiques.

Ce festival a vu le jour grâce à une synergie entre l’association « Modibo ka fèrè kènè », bras financier et technique en la matière et l’Association pour le progrès et le développement de Bôrôkôba. Le festival Tchiborogo avait pour objet : la promotion des cultures, le renforcement de la paix ; la cohésion sociale ; le brassage ethnique le vivre-ensemble entre les différentes communautés, vivant dans le Folona. Mieux, c’était pour permettre de bien connaître la culture sénoufo dans sa diversité au-delà des frontières du Mali ; de faire la promotion des produits de culture, de pêche, d’élevage dans la zone, véritable moteur de notre économie locale.

La marraine était Mme Koné Pauline Cissé. Celle-ci empêchée, a été supplée par Michel Koné, frère aîné du journaliste émérite Thiona Mathieu Koné.

Parallèlement, un autre festival culturel tenait sa 3ème édition  à Nakomo sous la haute présidence du ministre Délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social, chargé de l’Action humanitaire de la Solidarité des Réfugiés et des Déplacés, Oumarou Diarra.

Mohamed Koné, Correspondant à Kadiolo

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