e Mali a célébré cette journée par diverses activités co-organisées avec l’UNESCO et l’association Nyon Kon Koum Ben, à travers le Jazzy Koum Ben Festival. C’est la ministre de la Culture, Mme Ndiaye Rama Diallo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des activités qui s’étend sur 6 jours, à l’Institut français de Bamako. Elle avait à ses côtés le Représentant résident de l’UNESCO au Mali, Lazare Eloundou Assomo, la Secrétaire générale du ministère de la Culture, Mme Haidara Aminata Sy, la présidente de l’association Nyon Kon Koum Ben, Zoé Dembélé, le directeur de l’institut français de Bamako, des acteurs culturels et une foule nombreuse composée de mélomanes et d’amoureux du jazz.
Il faut rappeler que lors de la conférence de l’Assemblée générale des Nations Unies en novembre 2011, le 30 avril a été proclamé “Journée Internationale du Jazz ” par l’UNESCO. Cette journée est destinée à sensibiliser la communauté internationale sur les vertus du jazz comme outil éducatif et comme force de paix, d’unité, de dialogue et de coopération renforcée entre les peuples.
De nombreux gouvernements, organisations de la société civile, institutions éducatives et citoyens, actuellement engagés dans la promotion de la musique de jazz, ont saisi cette occasion pour faire des appréciations non seulement sur cette musique mais aussi sur sa contribution à l’édification de sociétés plus inclusives.
” Tout au long de son histoire, le jazz a été un moteur de transformations sociales positives et l’est encore aujourd’hui. C’est pourquoi l’UNESCO a créé la Journée internationale du jazz. Depuis ses origines enracinées dans l’esclavage, cette musique a fait entendre sa voix passionnée contre toutes les formes d’oppression. Elle est une langue de liberté qui parle au cœur de toutes les cultures ” a déclaré la Directrice Générale, Irina Bokova.
Le représentant résidant de l’UNESCO au Mali, Lazare Eloundou, dans son allocution a expliqué que le jazz puise ses racines dans la rencontre des peuples et des cultures d’Afrique, d’Europe et des Caraïbes. Le jazz a rythmé les luttes historiques pour la dignité et les droits civiques. “Le jazz reste aujourd’hui une force de transformation sociale, parce que cette musique raconte une histoire de liberté, une histoire que tout le monde peut partager. Parce que, comme l’a dit Marcus Miller dans un de ses tweets récents, le jazz est une musique magnifique et démocratique, fruit du partage entre les cultures “.
Avant de préciser qu’en cette période post-crise, ” le Mali a besoin du pouvoir de la culture, de la musique, et du jazz pour rassembler les peuples et affirmer le respect des valeurs communes. Les jeunes, femmes et hommes en particulier ont besoin de nouveaux instruments de paix qui les touchent au plus profond d’eux-mêmes “.
Dans son discours la présidente de Nyon Kon Koum Ben a expliqué que le jazzy Koum Ben festival est un festival multiculturel et pluridisciplinaire résolument inscrit dans la rencontre nord-sud et le dialogue des cultures musicales.“L’heureuse occasion de la journée internationale du jazz décidée par l’UNESCO nous redonne de la vigueur et de l’énergie pour continuer sur la ligne artistique jazzy que nous avons toujours essayé de tenir bon an, mal an ” a-t-elle indiqué.
La soirée a été agrémentée par le vernissage de l’exposition ” petit soir” de Sébastien Rieussec et Jam Session a permis au Soul train band de revisiter les grands classiques de la musique du Jazz, avec les belles voix de Pamela Badjogo, Mariam Koné, Fémanda Kanaté, pour ne citer que ceux-là. Le programme continue à l’institut français avec de grands noms de la musique tels que Toumani Diabaté, Sidiki Diabaté, Jean Remy Guedon, et Rokia Traoré.
Clarisse NJIKAM
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Invité à Osaka au Japon pour la Journée internationale du Jazz: Oumou Sangaré offre un spectacle époustouflant
‘édition 2014 de la Journée internationale du Jazz a culminé dans un concert nocturnal à Osaka, au Japon, la ville hôte mondiale de cette année. Ce concert stellaire, qui s’est tenu à Osaka Castle Park, a été diffusé à des millions d’auditeurs du monde et présentait des performances de Toshiko Akiyoshi, John Beasley (directeur musical), Kris Bowers, Dee Dee Bridgewater, Jonathan Butler, Terri Lyne Carrington, Theo Croker, Sheila E., Pete Escovedo, Roberta Gambarini, Kenny Garrett, James Genus, Shuichi Hidano avec TAIKO Masters, Roy Hargrove, Lalah Hathaway, Terumasa Hino, Chris Thomas King, Earl Klugh, Takuya Kuroda, Marcus Miller, T.S. Monk, Makoto Ozone, Courtney Pine, Gregory Porter, Troy Roberts, Claudio Roditi, Oumou Sangaré, John Scofield, Wayne Shorter, Esperanza Spalding, Lew Tabackin, Steve Turre, Joe Louis Walker et Dionne Warwick. Le concert était diffusé sur les sites Web de l’UNESCO, jazzday.com, du Département d’État des États-Unis et du Thelonious Monk Institute of Jazz. La diva de la musique malienne a représenté valablement son pays, à travers une prestation époustouflante. La reine du Wassoulou qu’on ne présente plus sur la scène internationale a offert un spectacle époustouflant.
La directrice-générale de l’UNESCO, Irina Bokova, lors de ce grand concert en live a déclaré “ Le jazz est bien davantage qu’une musique : c’est un style de vie, un outil de dialogue et même de changement social. L’histoire du jazz raconte le pouvoir de la musique à rassembler des artistes de cultures et d’horizons différents, comme levier d’intégration et de respect mutuel. ”
Herbie Hancock, légende du jazz et porte-parole de l’UNESCO, quant à lui dira ” Je suis touché par toutes les réactions positives à la signification de la Journée du Jazz, qui envoie un message d’optimisme, d’estime de soi et de possibilité de relations interculturelles harmonieuses utilisant le jazz comme modèle de diplomatie “.
Clarisse