La communauté internationale a célébré, vendredi, la 11è édition de la Journée internationale de l’animation.
Dans notre pays, l’événement a donné lieu à une projection de films d’animation, une exposition vente de produits et un atelier sur les techniques de production de films d’animation. C’est le Conservatoire des arts et métiers multimédia « Balla Fasséké » qui a accueilli ces activités organisées par « MaliToon », la première structure spécialisée dans la production de dessins animés « Made in Mali ». Plus d’une centaine d’étudiants et de responsables d’entreprises culturelles y ont pris part. Le directeur de MaliToon, Ismaël Diallo, a présenté la journée internationale de l’animation comme une réponse à un vide dont souffre le secteur dans notre pays. « L’animation n’est pas un domaine aussi connu ici que les autres types de production d’imagerie. Cela fait plusieurs années que la journée est célébrée à travers le monde. Mais c’est la toute première fois qu’elle l’est au Mali. Nous voulons, à travers cette journée, promouvoir davantage l’animation, mais aussi et surtout faire partager nos expériences et nos connaissances avec ceux ou celles dont le métier se rapporte à l’art. Voilà pourquoi nous avons choisi le Conservatoire qui constitue un vivier d’artistes aussi bien pour notre pays que pour la sous-région », a commenté Ismaël Diallo en notant que la journée permettra de mettre en valeur le travail des professionnels de l’animation.
Le directeur de MaliToon a expliqué les différentes phases de production d’un film d’animation. « Produire un film d’animation requiert d’énormes efforts. De la phase pré-production à la phase post-production, en passant par la production, tout doit être fait avec minutie », dira-t-il. Pour une seconde de diffusion d’un film d’animation, il faut 11 à 24, voire 25 images. Plus la base de données d’images est riche, plus fluide sera le produit projeté. Cependant, avertit Ismaël Diallo, le genre nécessite des moyens financiers conséquents. Pas de quoi ébranler sa confiance dans l’avenir du métier dans notre pays. Il a ainsi salué la confiance dont a bénéficié MaliToon auprès des services et autres structures publiques ou privées dans la réalisation d’oeuvres dans le cadre de campagnes de sensibilisation contre le diabète, le paludisme, le sida. MaliToon a à son actif la réalisation de « Les contes de ma grand-mère », une série télé à laquelle s’ajoute « Histoire du Mali », un film d’animation de 26 épisodes qui retrace toute l’histoire de notre pays, des grands empires à nos jours. La journée s’est poursuivie par des expositions et des projections de films d’animation au Parc national.
